Héritage

Alors que cette semaine l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, a vu son héritage politique se ternir de façon irrémédiable, lui qui espérait garder une place particulière dans l’histoire de la Ve République, mais qui finit par devenir un exemple à ne pas suivre, certains de ses anciens soutiens tentent de donner une […]

Oct 4, 2025 - 21:46
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Héritage

Alors que cette semaine l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, a vu son héritage politique se ternir de façon irrémédiable, lui qui espérait garder une place particulière dans l’histoire de la Ve République, mais qui finit par devenir un exemple à ne pas suivre, certains de ses anciens soutiens tentent de donner une explication à la chute inédite de l’ancien chef d’État. Parmi eux, Éric Ciotti, ex-président déchu des Républicains, parti créé par Nicolas Sarkozy, qui source le début de la fin de son mentor à la stratégie de l’ancien président de faire alliance avec la gauche plutôt qu’avec la droite nationaliste après sa victoire à la présidentielle en 2007. «La fameuse ouverture» de Nicolas Sarkozy, en 2007, qui fit appel à 9 ministres venus de la gauche : «Je pense que ce fut une erreur historique, parce que c’était sans doute là qu’il fallait tendre la main, et si on l’avait fait, la droite serait restée dominante et je suis quasi certain que Nicolas Sarkozy aurait été réélu en 2012 et le destin de notre pays en eût été changé», martèle le président de l’UDR (Union des droites pour la République), alliée au Rassemblement National. D’après Ciotti, qui assume désormais complètement son alliance avec l’ex-Front National, qui lui a valu son éviction de la tête de LR en 2024, la diabolisation toujours d’actualité du RN est une erreur de son ex-parti, qui, seul souffre du résultat de la désunion des droites. Pour le député des Alpes-Maritimes, cette diabolisation a coupé Nicolas Sarkozy d’une partie des électeurs de droite. Toutefois, si Ciotti dénonce la peine de justice infligée à son ancien chef, la jugeant «extrêmement sévère», il ne s’avance pas à récuser les délits pour lesquels l’ex-président a été condamné. Il n’hésite par ailleurs pas à critiquer le projet de Christian Estrosi de vouloir baptiser le parvis de l’Hôtel des polices de Nice du nom de Nicolas Sarkozy. Une idée qui a provoqué une levée de boucliers de la part de l’opposition mais pas seulement. Sur X, le député des Alpes-Maritimes s’est ainsi fendu d’un message pour qualifier cette idée d’«erreur» mais aussi pour dénoncer ce qu’il appelle une instrumentalisation. «L’idée de Christian Estrosi de baptiser le parvis du futur hôtel de police du nom de Nicolas Sarkozy est une erreur : erreur envers l’ancien président qui n’a pas à être instrumentalisé, erreur envers les Niçois qui attendent un maire qui rassemble, pas qui divise», écrit le député UDR. Ainsi, alors que Nicolas Sarkozy a fait appel de la décision de justice qui l’a condamné à une peine d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt différé entraînant un séjour en prison, son camp continue de subir et de digérer l’après-coup de cette décision qui entache non seulement l’héritage sarkozyste, mais qui déstabilise Les Républicains dans leur ensemble alors qu’ils souffrent déjà depuis des années de la désertion de leurs électeurs et d’humiliations répétées lors des élections nationales ces dernières années.