Sahel des Ouaguenoun à Tizi Ouzou  : Grand déficit en pistes agricoles 

Le Sahel des Ouaguenoun manque cruellement de pistes agricoles, dont la conséquence est l’abandon de plusieurs centaines de vergers par leurs propriétaires, notamment les oliveraies et les figueraies. En termes quantitatifs, ce sont plusieurs milliers de tonnes d’olives et de figues qui se perdent tous les ans. Le manque de pistes agricoles se fait surtout […] The post Sahel des Ouaguenoun à Tizi Ouzou  : Grand déficit en pistes agricoles  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 4, 2025 - 22:22
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Sahel des Ouaguenoun à Tizi Ouzou  : Grand déficit en pistes agricoles 

Le Sahel des Ouaguenoun manque cruellement de pistes agricoles, dont la conséquence est l’abandon de plusieurs centaines de vergers par leurs propriétaires, notamment les oliveraies et les figueraies. En termes quantitatifs, ce sont plusieurs milliers de tonnes d’olives et de figues qui se perdent tous les ans. Le manque de pistes agricoles se fait surtout ressentir du côté de la commune de Boudjima.

Si quelques ouvertures ont été initiées autrefois, ce qui a soulagé beaucoup les familles propriétaires de vergers, elles sont devenues impraticables à présent puisqu’elles n’ont jamais été entretenues d’où les cavées qui s’agrandissent au fil du temps et se multiplient. Si jadis les cueilleurs d’olives ou de figues n’avaient pas besoin d’engins mécaniques pour l’entretien des pistes, c’est parce que eux-mêmes faisaient naturellement l’entretien, et ce, par le piétinement du sol par leurs bêtes. La draille était effectivement suivie au quotidien par les troupeaux de moutons et de chèvres ainsi que les bêtes de somme, avec lesquelles il y avait accès à tous les lieux où se trouvaient des arbres fruitiers.

Avec l’introduction de l’eau potable dans les robinets, plus besoin de bête de somme pour aller chercher ce liquide précieux au Sahel, loin d’au moins deux kilomètres du village. Au fil du temps, l’abandon du travail de la terre s’est accentué et les personnes âgées n’ont plus la force physique pour s’en occuper. Seule la cueillette des olives a résisté aux aléas des temps modernes.

Comme la nature a horreur du vide, et en l’absence d’entretien, beaucoup d’oliveraies sont agressés par les herbes des maquis et les herbes sauvages. Il n’est pas rare de voir pousser en même temps autour de l’olivier d’énormes bosquets de lentisque, des ronces, des roseaux et autres arbustes épineux. En étant « étouffé » et privé d’élagage, l’olivier cesse de donner des fruits. Les figuiers résistent encore moins que l’olivier à ces aléas naturels. C’est pourquoi, il est quasiment impossible de remplir une corbeille de figues en pleine saison, contrairement aux décennies passées, où la cueillette de la figue commençait à la mi-juillet pour ne se terminer qu’à la mi-octobre. Concernant l’huile d’olive, la famille la moins nantie était celle qui récoltait au moins 100 litres. L’autre catastrophe, et qui n’est pas des moindres, frappant le Sahel des Ath-Ouaguenoun, est le non- nettoyage des oueds, principalement l’oued se jetant dans le Sébaou.

L’un des affluents, qui prend sa source à partir d’Ighil de Chréa, et qui coule dans la partie géographique de la commune de Boudjima, n’a jamais fait l’objet d’un nettoyage par un bulldozer. Aussi, avec les alluvions et autres détritus emportés par l’oued dans les moments de crue, toutes sortes de plantes palustres poussent au milieu du lit du ruisseau. Et au fil du temps, c’est une véritable « forêt » qui a fini par y pousser. Donc, lors des moments de crue, le ruisseau, qui n’est pas contenu par son lit naturel, déborde pour couler violemment sur les berges.

A quelques centaines de mètres en amont de Stita, les eaux en crue ont détruit plusieurs hectares de terres fertiles. Les galets de toute dimension se trouvent en quantité gigantesque en cet endroit et ses environs. Et pourtant, une solution à cette problématique existe. Il suffit juste que les APC des communes concernées interviennent chacune dans la circonscription territoriale, avec des bulldozers et une mobilisation pendant un laps de temps d’une semaine environ, a-t-on appris d’une source au fait de ces tracas.

L’APC de Makouda n’est pas concernée par l’ouverture des pistes, mais seulement par le curage de l’oued dans sa partie située en aval. L’APC de Ouaguenoun n’est pas concernée, quant à elle, par le curage de l’oued, mais seulement par l’entretien des pistes agricoles et peut-être même par l’ouverture d’autres. En définitive, pour que le Sahel des Ath-Ouaguenoun retrouve sa dimension économique, sociale, écologique et touristique, il est impératif de combler et corriger les manquements signalés. La mission n’est pas difficile. Il faut juste quelque volonté.

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