Hommage à un moudjahid d’exception : La DGSN baptise son siège du nom de Ahmed Draïa
Dans un geste hautement symbolique empreint de fidélité à l’histoire et de reconnaissance envers les bâtisseurs de la nation, le siège de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), à Alger, a été officiellement baptisé, samedi dernier, du nom du défunt moudjahid Ahmed Draïa, et ce à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de […] The post Hommage à un moudjahid d’exception : La DGSN baptise son siège du nom de Ahmed Draïa appeared first on Le Jeune Indépendant.

Dans un geste hautement symbolique empreint de fidélité à l’histoire et de reconnaissance envers les bâtisseurs de la nation, le siège de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), à Alger, a été officiellement baptisé, samedi dernier, du nom du défunt moudjahid Ahmed Draïa, et ce à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Prenant la parole lors de cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a tenu à saluer « les qualités et hauts faits du moudjahid Ahmed Draïa », qu’il a qualifié de « figure de loyauté, d’engagement et de dévouement au service de l’Algérie ». En signant le Livre d’or, M. Merad a souligné « la position éminente qu’occupe cette institution sécuritaire pionnière au double plan national et international », saluant le niveau de professionnalisme qu’elle a su atteindre grâce à l’héritage de ses fondateurs.
Le ministre a également réaffirmé « la volonté renouvelée de préserver le legs des valeureux chouhada », soulignant l’engagement constant de la Sûreté nationale à « s’acquitter des nobles missions qui lui sont dévolues pour défendre la sécurité du pays et des citoyens, dans une fidélité éternelle aux idéaux de Novembre ».
Dans le même esprit, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a exprimé à son tour, dans le Livre d’or, « sa profonde reconnaissance pour les sacrifices des martyrs », mettant en avant leur exemplarité dans « l’esprit de sacrifice, la volonté forte et la détermination inébranlable qui ont permis à l’Algérie de rester debout, fière et libre ». Il a ajouté que cet hommage traduit « la continuité du serment fait à nos martyrs », en particulier à ceux qui, comme Ahmed Draïa, ont accompagné la naissance de l’Etat national.
La cérémonie a été marquée par une forte charge symbolique. Une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire des martyrs, suivie de la récitation de la Fatiha du Saint Coran. Un moment solennel s’est ensuite déroulé avec le dévoilement d’une plaque commémorative rendant hommage aux martyrs du devoir national issus des rangs de la Sûreté nationale, perpétuant ainsi la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, que ce soit durant la guerre de Libération ou dans l’accomplissement de leurs missions après l’indépendance.
La cérémonie a réuni, aux côtés des ministres Brahim Merad et Laïd Rebiga, le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, le directeur général de la Protection civile, Boualem Bourelaf, et le wali d’Alger, Mohamed Abdennour Rabhi, ainsi que de nombreuses personnalités du secteur de la sécurité et de la famille révolutionnaire.
Au terme de la cérémonie, la famille du défunt Ahmed Draïa a été honorée, tout comme deux cadres supérieurs de la DGSN qui l’avaient accompagné tout au long de son parcours professionnel. Plusieurs familles de martyrs du devoir national ont également été distinguées en signe de reconnaissance de leur sacrifice silencieux et constant.
Parcours d’un homme de conviction et de devoir
Né en 1929 à Souk Ahras, dans une famille profondément attachée aux valeurs patriotiques et à l’éthique islamique, Ahmed Draïa incarne une génération forgée par l’engagement, la foi et la rigueur. Très tôt, il adhère aux Scouts musulmans algériens, véritable école du patriotisme, avant de militer activement au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), puis de rallier les rangs de l’Armée de libération nationale dès le déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954.
Après l’indépendance, il fut l’un des piliers de la jeune République algérienne. Nommé directeur général de la Sûreté nationale entre 1965 et 1977, il imprima à cette institution une nouvelle dynamique axée sur la modernisation, le professionnalisme et la rigueur. Par la suite, il fut appelé à servir son pays en qualité de ministre des Transports, puis d’ambassadeur d’Algérie au Portugal. Un parcours jalonné de responsabilités majeures, qu’il assuma avec une loyauté constante envers les principes fondateurs de la Révolution.
Décédé en 1988 à l’âge de 59 ans, Ahmed Draïa laisse derrière lui une empreinte durable dans l’histoire de l’Algérie indépendante.
Il convient de noter qu’en baptisant le siège de la DGSN à son nom, l’Algérie ne se contente pas de commémorer un homme ; elle inscrit dans la mémoire nationale l’exemple d’un moudjahid devenu bâtisseur d’Etat. Cet hommage s’inscrit dans la continuité de la politique nationale de valorisation de la mémoire, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui fait de la réhabilitation des figures de la Révolution une priorité pour construire une Algérie fidèle à son passé mais résolument tournée vers l’avenir.
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