Hôtels en Algérie : pourquoi les prix sont-ils si chers ?

Alors qu’ils réservent en masse dans les hôtels tunisiens, les touristes algériens boudent les établissements hôteliers de leur propre pays. Cela s’explique simplement par deux facteurs : les prix élevés et les services pas toujours à la hauteur.

C’est ce que décortique Mustapha Zebdi, le président de l’APOCE, une association de défense du consommateur en Algérie. Invité d’une émission d’El Bilad TV, il estime que « les prix appliqués actuellement dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie constituent le triple des prix selon les normes internationales ».

Hôtels en Algérie : prix exorbitants et qualité douteuse

Il s’agit, souligne l’intervenant, de « tarifs injustes », qui font tâche au sein du secteur de tourisme, notamment au moment où ce dernier accapare de nouveau l’intérêt des autorités en Algérie. Zebdi ne manque pas de souligner que même avec des prix aussi élevés, les services proposés ne sont pas de bonne qualité.

« La qualité des services proposés avec des prix exorbitants, est-elle bonne ? Est-elle acceptable ? Quand les gens réservent dans les hôtels touristiques trouvent le confort qu’ils recherchent ? », s’est-il interrogé.

Mais quelles sont les causes de ces prix élevés ? Zebdi évoque les taux des crédits bancaires à échéance de 7 ans, appliqués par les établissements bancaires aux investisseurs dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie.

« L’investisseur n’a pas le droit de fixer lui-même les prix ! »

Tenu par les délais, les propriétaires d’hôtels fixent ainsi des prix élevés pour pouvoir faire entrer le maximum d’argent et rembourser leurs crédits à temps. Mais ont-ils vraiment le droit de procéder ainsi ? Pas selon le président de l’Apoce en tout cas.

« L’investisseur n’a pas le droit de fixer lui-même les prix ! En plus, on voit qu’ils fixent les tarifs, non pas en se basant sur les services proposés et leur qualité, mais plutôt en se basant sur l’échéancier que la Banque leur a imposé ! », s’emporte l’intervenant.

En fin de compte, la seule victime dans cette histoire reste le consommateur, estime Zebdi. « Pour qu’il paye son crédit, l’investisseur doit faire payer le touriste davantage ? Pourquoi donc ? Pourquoi c’est au consommateur de payer le crédit ? », a-t-il dénoncé.

Zebdi fait aussi remarquer que certains propriétaires d’hôtels ont monté leurs projets avec leurs propres moyens, sans avoir besoin donc d’un crédit bancaire, mais qui appliquent quand même des tarifs exorbitants.

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