ONU: le Conseil de sécurité doit agir pour stopper la famine à Ghaza

NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité doit agir immédiatement pour mettre fin à la famine qui frappe, désormais officiellement, la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression sioniste et un blocus étouffant, a affirmé, mercredi à New York, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama. Le Conseil de sécurité "doit agir pour imposer un cessez-le-feu afin de protéger et sauver des vies innocentes. Il doit agir pour garantir l'accès de l'aide humanitaire (à Ghaza) sans entraves, pour nourrir ceux qui ont faim et mettre un terme à la famine", a déclaré M. Bendjama, lors de son intervention à une réunion du Conseil de sécurité consacrée à "La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne". "La famine n'est plus une peur, c'est une réalité. Elle s'étendra en septembre si rien n'est fait par la communauté internationale, ni par le Conseil de sécurité", a-t-il mis en garde.  "Echouer (à stopper la famine) c'est être complice, attendre c'est accepter la honte. Arrêter un génocide n'est pas une option, c'est une obligation", a-t-il martelé. Le diplomate a soutenu que la famine, déclarée officiellement par l'ONU à Ghaza, ne pouvait plus être cachée derrière des statistiques manipulées ou des déclarations fallacieuses. Il a également estimé que la solution ne pouvait se limiter à larguer des produits alimentaires pour "calmer sa conscience", signalant que si l'entité sioniste avait respecté l'accord de cessez-le-feu, les choses n'en seraient pas au point où elles sont aujourd'hui. "Nous avons appelé, nous appelons et nous continuerons à appeler à imposer un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent", a-t-il assuré en évoquant la position de l'Algérie. Il a tenu à signaler que "l'agonie" que connaît aujourd'hui la bande de Ghaza était le résultat direct de la politique sioniste basée sur "l'assassinat, la destruction et l'annihilation". D'autre part, M. Bendjama a montré aux membres du Conseil de sécurité des photos de martyrs de la famine en cours à Ghaza : Yahia al-Najjar, un enfant de trois mois décédé il y a peu, et Yazan Abu Ful, âgé de deux ans, encore en vie mais très affaibli. Le diplomate algérien a fait le lien direct entre, d'un côté, le génocide et la famine dont est victime la population de Ghaza et, de l'autre, les assassinats ciblant les journalistes, l'objectif étant d'empêcher la vérité d'éclater au grand jour. "C'est pour cette raison que les journalistes sont interdits d'accès à Ghaza et c'est pour cela que les journalistes palestiniens sont ciblés et assassinés", a-t-il dénoncé. Le 10 août dernier, l'entité sioniste "a délibérément tué six journalistes (...). Le monde n'a rien fait après ce crime. Et c'est ainsi que la puissance occupante a répété le même scénario. Ce lundi, à l'hôpital Nasser, cinq autres journalistes ont été tués. Parmi eux se trouvait Maryam Abu Daqqa, son armure était son gilet de presse, son arme était un appareil photo", a déploré M. Bendjama. Il a montré aux présents un portrait de la journaliste avant de lire une lettre poignante que la maman avait adressée à sa fille de 13 ans peu avant de tomber en martyre. Le représentant de l'Algérie a critiqué l'inertie du Conseil de sécurité face au génocide et à la famine à Ghaza. "Est-ce que ce conseil continuera à être un théâtre des lamentations ? s'est-il demandé. Ses murs rendant les échos aux discours sans fins (des intervenants) au moment où Ghaza brûle à cause de l'absence d'action. Ce conseil doit agir par devoir moral et légal. Il doit agir pour imposer un cessez-le-feu afin de protéger et sauver des vies innocentes".  

Août 27, 2025 - 20:50
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ONU: le Conseil de sécurité doit agir pour stopper la famine à Ghaza
ONU: le Conseil de sécurité doit agir pour stopper la famine à Ghaza

NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité doit agir immédiatement pour mettre fin à la famine qui frappe, désormais officiellement, la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression sioniste et un blocus étouffant, a affirmé, mercredi à New York, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama.

Le Conseil de sécurité "doit agir pour imposer un cessez-le-feu afin de protéger et sauver des vies innocentes. Il doit agir pour garantir l'accès de l'aide humanitaire (à Ghaza) sans entraves, pour nourrir ceux qui ont faim et mettre un terme à la famine", a déclaré M. Bendjama, lors de son intervention à une réunion du Conseil de sécurité consacrée à "La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne".

"La famine n'est plus une peur, c'est une réalité. Elle s'étendra en septembre si rien n'est fait par la communauté internationale, ni par le Conseil de sécurité", a-t-il mis en garde. 

"Echouer (à stopper la famine) c'est être complice, attendre c'est accepter la honte. Arrêter un génocide n'est pas une option, c'est une obligation", a-t-il martelé.

Le diplomate a soutenu que la famine, déclarée officiellement par l'ONU à Ghaza, ne pouvait plus être cachée derrière des statistiques manipulées ou des déclarations fallacieuses.

Il a également estimé que la solution ne pouvait se limiter à larguer des produits alimentaires pour "calmer sa conscience", signalant que si l'entité sioniste avait respecté l'accord de cessez-le-feu, les choses n'en seraient pas au point où elles sont aujourd'hui.

"Nous avons appelé, nous appelons et nous continuerons à appeler à imposer un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent", a-t-il assuré en évoquant la position de l'Algérie.

Il a tenu à signaler que "l'agonie" que connaît aujourd'hui la bande de Ghaza était le résultat direct de la politique sioniste basée sur "l'assassinat, la destruction et l'annihilation".

D'autre part, M. Bendjama a montré aux membres du Conseil de sécurité des photos de martyrs de la famine en cours à Ghaza : Yahia al-Najjar, un enfant de trois mois décédé il y a peu, et Yazan Abu Ful, âgé de deux ans, encore en vie mais très affaibli.

Le diplomate algérien a fait le lien direct entre, d'un côté, le génocide et la famine dont est victime la population de Ghaza et, de l'autre, les assassinats ciblant les journalistes, l'objectif étant d'empêcher la vérité d'éclater au grand jour.

"C'est pour cette raison que les journalistes sont interdits d'accès à Ghaza et c'est pour cela que les journalistes palestiniens sont ciblés et assassinés", a-t-il dénoncé.

Le 10 août dernier, l'entité sioniste "a délibérément tué six journalistes (...). Le monde n'a rien fait après ce crime. Et c'est ainsi que la puissance occupante a répété le même scénario. Ce lundi, à l'hôpital Nasser, cinq autres journalistes ont été tués. Parmi eux se trouvait Maryam Abu Daqqa, son armure était son gilet de presse, son arme était un appareil photo", a déploré M. Bendjama.

Il a montré aux présents un portrait de la journaliste avant de lire une lettre poignante que la maman avait adressée à sa fille de 13 ans peu avant de tomber en martyre.

Le représentant de l'Algérie a critiqué l'inertie du Conseil de sécurité face au génocide et à la famine à Ghaza.

"Est-ce que ce conseil continuera à être un théâtre des lamentations ? s'est-il demandé. Ses murs rendant les échos aux discours sans fins (des intervenants) au moment où Ghaza brûle à cause de l'absence d'action. Ce conseil doit agir par devoir moral et légal. Il doit agir pour imposer un cessez-le-feu afin de protéger et sauver des vies innocentes".