El Aman interpelle le ministre des Transports  : Des bus sûrs, pas juste neufs

Au regard de l’ampleur dramatique des accidents de la route, l’Association nationale El Aman pour la protection des consommateurs a interpellé, ce mercredi, le ministre des Transports, sur l’autorisation d’importer des bus neufs, saluée comme une mesure « attendue depuis longtemps » qui, ne saurait suffire à elle seule. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de l’association.

« L’Association El Aman salue la décision des pouvoirs publics d’autoriser l’importation de bus neufs, mesure longtemps attendue par les citoyens et les opérateurs de transport », a d’abord souligné l’association, présidée par Hacène Menouar. Et de relever toutefois : « Au-delà du seul aspect technique lié à l’importation, El Aman a officiellement saisi le ministre des Transports, dans l’optique de rappeler que le droit des consommateurs-usagers à la sécurité, à la santé, au confort, à l’information et à la dignité doit rester une priorité absolue », a détaillé le communiqué.

Derrière cette interpellation, El Aman trace une feuille de route inspirée des standards « internationaux », avec comme ambition de transformer en profondeur un secteur longtemps critiqué pour son manque de modernisation et ses lacunes en matière de sécurité.

Dans ce cadre, l’association a proposé d’imposer des équipements modernes de sécurité à bord de tous les véhicules : chronotachygraphes pour surveiller les temps de conduite, ceintures obligatoires, systèmes anti-incendie ou encore caméras de surveillance.  Ces dispositifs ne sont pas un luxe, mais une nécessité vitale, selon El Aman.

En parallèle, elle a appelé au renforcement des contrôles techniques et organisationnels, non seulement dans les gares routières mais aussi en cours de route, grâce à des brigades mobiles. Trop souvent, les usagers montent dans des véhicules vétustes sans réelle garantie de fiabilité, a alerté l’association.

El Aman a, aussi, mis l’accent sur l’expérience vécue par le passager, réclamant, ainsi, des améliorations concrètes : propreté des bus, respect des horaires, information claire et accessible, mais aussi des tenues vestimentaires adéquates pour le personnel.

Dans la même veine, l’association a également suggéré la création d’une plateforme numérique permettant aux usagers de consulter les trajets, vérifier les horaires en temps réel et déposer facilement leurs réclamations. Le citoyen doit être informé et entendu. Le transport collectif doit entrer dans l’ère de la transparence et de la modernité, a plaidé l’association.

Un autre axe fort de la démarche concerne la formation qualifiante des chauffeurs et receveurs. Selon El Aman, ces derniers devraient suivre des modules en premiers secours, mécanique de base, réglementation routière, mais aussi en éthique et respect des usagers.

Enfin, l’association a fait ressortir l’impératif d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR). À cet égard, elle a préconisé de rendre obligatoire un quota minimal de bus adaptés pour chaque opérateur. Le transport public doit être inclusif. 

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