«Il faut changer de posture vis-à-vis de l’Algérie»
On savait depuis le début de la guerre que la libération des otages ne faisait pas partie des objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou, ni par conséquent de pans entiers de l’opinion israélienne, car si c’était le cas ils seraient tous libérés à l’heure qu’il est. Ils l’auraient été selon toute vraisemblance dans la foulée […]
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En fait, l’idée ne semble pas même leur avoir effleuré l’esprit qu’ils compromettaient ce faisant leur libération, et donc qu’ils mettaient ou remettaient leur vies en danger. Depuis qu’il est revenu, Trump se réclame à tout propos du sens commun. Une bonne occasion s’était présentée à lui et à son hôte d’en faire preuve, qu’ils ont allègrement manquée, tout à leur bonheur de faire connaître leur véritable projet pour Ghaza : en faire la Riviera du Moyen-Orient. Netanyahou et Trump ne sont pas des alliés, mais deux compères, deux larrons en foire, deux génocidaires. De retour en Israël, Netanyahou reconnaît volontiers qu’il n’était pas sans connaître le plan de Trump, voulant dire par là qu’il le connaissait de longue date, en clair depuis sa conception, qui elle remonte au premier mandat de Trump. Ce qu’il s’est gardé de dire, mais que son aveu laisse facilement deviner, c’est qu’il s’en est inspiré depuis le début de la guerre. Manifestement, il y avait quelque chose que l’administration Biden avait du mal à comprendre : la brutalité, la démesure de la réaction d’Israël dans sa riposte à l’attaque du 7 octobre. Elle ne comprenait pas que les dirigeants israéliens ne fassent pas de la libération des otages leur priorité absolue, alors même qu’ils conservent la possibilité d’éliminer le Hamas dans un deuxième temps. Elle allait même jusqu’à leur promettre de les aider dans cette tâche, pour peu qu’ils reviennent au bon sens, qu’ils aient la même priorité qu’eux. Maintenant l’ex-président Biden et ses collaborateurs ont les réponses aux questions qu’ils se posaient vainement. Mais ces réponses ne leur sont pas venues des Israéliens, mais de la nouvelle administration américaine. Par rapport au projet consistant à annexer Ghaza pour en faire une Riviera, l’urgence n’est pas dans la libération des détenus mais dans la démolition de Ghaza. Cela reste vrai aujourd’hui, sauf qu’il ne s’agit plus de démolir mais de déblayer.