Immersion dans une ville millénaire Xi’an : la boussole d’une Chine en renaissance
Carrefour des civilisations, Xi’an fut bien plus qu’une simple ville : elle était le point de départ oriental de la légendaire Route de la Soie, où se croisaient des négociants, consuls et voyageurs venus des quatre coins du monde antique. Sa position stratégique fit de Xi’an le centre politique de la Chine pendant plus d’un […] The post Immersion dans une ville millénaire Xi’an : la boussole d’une Chine en renaissance appeared first on Le Jeune Indépendant.

Carrefour des civilisations, Xi’an fut bien plus qu’une simple ville : elle était le point de départ oriental de la légendaire Route de la Soie, où se croisaient des négociants, consuls et voyageurs venus des quatre coins du monde antique. Sa position stratégique fit de Xi’an le centre politique de la Chine pendant plus d’un millénaire, abritant treize dynasties successives, chacune ayant laissé son empreinte dans les palais, les remparts, les temples et tous les édifices. Xi’an figure parmi les quatre grandes capitales historiques de la Chine, aux côtés de Pékin, Nankin et Luoyang.
Xi’an, point de départ de la légendaire Route de la Soie, incarne le cœur vivant de la civilisation chinoise. Son architecture traditionnelle s’intègre harmonieusement au paysage urbain, tandis que dans ses rues, les jeunes vêtus de tenues ancestrales raniment l’histoire et l’âme de la région, offrant un spectacle authentique et dépaysant.
Xi’an, ville historique et ancienne capitale impériale, point de départ de la légendaire Route de la Soie, incarne le cœur vivant de la civilisation chinoise. Son architecture traditionnelle s’intègre harmonieusement au paysage urbain, tandis que dans ses rues, les jeunes vêtus de tenues ancestrales raniment l’histoire et l’âme de la région, offrant un spectacle authentique et dépaysant.
La délégation algérienne, composée de médias nationaux et de chercheurs, a d’abord atterri à Pékin avant de rejoindre Xi’an à bord du train à grande vitesse G57. Parcouru en seulement 4h30, ce trajet de 1 200 km, équivalent à la longueur de la côte algérienne, a effacé toute notion de distance.
Le séjour a débuté par la visite du musée de l’Armée de terre cuite, un trésor archéologique fascinant par son ampleur et ses mystères. Ce site attire de nombreux visiteurs, locaux et étrangers, venus admirer l’héritage de Qin Shi Huang (221–210 av. J.-C.).
Le site comprend trois fosses principales. La Fosse 1, la plus vaste, longue de 230 mètres, expose des rangées impressionnantes de soldats en formation ; la Fosse 2, plus petite mais variée, présente archers, cavaliers et chars ; la Fosse 3, poste de commandement probable, abrite un groupe restreint d’officiers.
Les statues grandeur nature, uniques par leurs visages, coiffures et armures, reflètent la diversité ethnique de l’empire. Cette armée, conçue pour protéger l’Empereur, compte 1 200 statues découvertes, dont 99 endommagées. Selon notre guide George, « la raison exacte de leur création reste inconnue : protection dans l’au-delà ou défense lors d’une réincarnation ».
A ce jour, seulement 20 % des statues ont été exhumés, la majorité restant enfouie pour préserver leur fragile laque. On estime que 5 000 soldats et des centaines de chars dorment encore sous terre.
Découvert en 1974 par des paysans creusant un puits, ce site illustre l’ingéniosité de la dynastie Qin. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, il bénéficie d’une protection internationale afin de préserver ces trésors millénaires pour les générations futures.
Xi’an, ville principale de la province du Shaanxi, est riche d’histoire et de diversité, peuplée de près de 13 millions d’habitants. Sa diversité ethnique, perceptible dans la préservation des traditions et des religions, en fait un carrefour culturel unique. L’attachement de la région à son passé, qui remonte aux prestigieuses dynasties Han et Tang, se reflète dans son architecture, ses marchés et ses lieux de culte.
Selon notre interprète et guide George, la communauté musulmane locale descendrait des marchands arabes arrivés par la Route de la Soie, et la majorité d’entre elle se réclame de la tradition sunnite. En entrant dans ce quartier, on est immédiatement frappé par l’accueil chaleureux : les musulmans chinois saluent les visiteurs d’un amical « Salam alaïkom ».

Xi’an, l’autre grande muraille de Chine.
La Mosquée de Xi’an : un pont entre deux civilisations
Nichée au cœur du quartier historique, la Grande Mosquée de Xi’an est un témoignage fascinant de la symbiose entre architecture chinoise et tradition islamique. Fondée en 742 sous la dynastie Tang, époque d’une ouverture exceptionnelle aux échanges culturels et religieux, elle incarne la tolérance des souverains Tang envers les communautés étrangères, notamment les marchands arabes et persans.
Ce sanctuaire est unique au monde : contrairement aux mosquées du Moyen-Orient, son style architectural est purement chinois, avec pavillons aux toits courbés, jardins paisibles et portiques en bois sculpté. Pourtant, elle conserve tous les éléments d’un lieu de culte musulman : salle de prière orientée vers La Mecque, minaret et inscriptions coraniques en arabe et en chinois. Les murs sont décorés de versets coraniques en style coufique et en sinogrammes, une rareté mondiale, et l’on y conserve une copie manuscrite du Coran datant de la dynastie Ming.
Le minaret, en forme de pagode octogonale, remplace l’appel traditionnel du muezzin par un système de micro situé au sol. La mosquée s’organise autour de quatre cours successives : la deuxième abrite la résidence de l’imam, et juste en face, une école coranique qui accueille, pendant les vacances, des enfants venus apprendre le Saint Coran. Agrémentées de bosquets et de stèles anciennes, ces cours mènent à la salle de prière, pouvant accueillir plus de 1 000 fidèles.
L’emplacement stratégique choisi par la dynastie Tang visait à favoriser le commerce sur la Route de la Soie et à permettre aux marchands musulmans de pratiquer leur religion en toute sérénité. Reconstruite en 1392 sous les Ming, puis régulièrement restaurée, la Grande Mosquée est aujourd’hui un symbole de la coexistence pacifique entre Islam et culture chinoise. Classée site culturel majeur protégé par la Chine, elle reste un lieu vivant. Cependant, si l’accès à la salle de prière est restreint aux non-musulmans le vendredi, le site attire aussi bien les fidèles que les touristes du monde entier.
La sortie de la mosquée plonge immédiatement dans le quartier musulman, un lieu vibrant d’activité, de vie et de senteurs. Les ruelles sont bordées de marchands et d’échoppes où tout est halal : restaurants fumants, vendeurs de brochettes grillées, pâtisseries parfumées et stands de nouilles fraîches. Nous avons été invités à déjeuner dans l’un de ces restaurants, où l’accueil fut chaleureux et spontané. Les propriétaires, ravis de recevoir des visiteurs algériens, nous ont traités comme des invités d’honneur. Les plats étaient savoureux, le service ininterrompu, et tout se déroulait dans la bonne humeur.
Plusieurs magasins proposent des objets et bibelots typiquement chinois, toujours fidèles à l’identité musulmane du quartier. Le tout dans un environnement remarquablement propre, ce qui rendait la promenade encore plus agréable.
Après la visite de la mosquée du quartier musulman, un autre lieu chargé d’histoire se présente : un temple empreint d’une légende d’amour filial. Construit en hommage à une mère par son fils, ce temple porte une forte symbolique et raconte une histoire pleine d’émotions.
La Grande Pagode de l’Oie Sauvage, située dans la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi en Chine, a été construite en 652, environ cent jours après la mort de l’impératrice Dou Zhao, épouse de l’empereur Taizong de la dynastie Tang.

La mosquée de Xi’an.
Le rôle du moine Xuanzang
Le guide raconte : « C’est leur fils, l’empereur Gaozong, qui ordonna sa construction en hommage à sa mère ; il venait souvent prier pour lui apporter du bonheur. » Il précise qu’à l’origine, la pagode s’inscrivait dans un vaste complexe religieux bien plus grand que le monument actuel, environ treize fois sa taille d’aujourd’hui.
Concernant la religion bouddhiste, George explique qu’elle fut véhiculée par le moine Xuanzang. Parti en Inde pour approfondir ses connaissances sur le bouddhisme, il revint de son périple treize ans plus tard avec près de six cent manuscrits. L’empereur Tang ordonna alors la construction de la pagode pour préserver ces écrits, faisant de Xi’an un centre majeur de traduction.
Bien que très ancienne, la pagode a résisté aux séismes grâce à sa structure pyramidale en briques, construite sans joint de ciment. Ses sept étages, ajoutés en l’an 704, renforcent sa stabilité exceptionnelle. Un lieu vivant, la pagode attire des millions de visiteurs, souligne le guide.
En quittant le lieu de culte, un nouveau chapitre s’ouvre : celui de la Datang Everbright City, un lieu où le futur se dessine dans les néons vibrants de la modernité, tout en rendant hommage à la richesse historique de Xi’an. Surnommée la « ville lumière » ou la « ville qui ne dort jamais », elle est le reflet d’un équilibre parfait entre innovation technologique et respect des traditions millénaires de cette cité mythique. Conçue comme un pôle d’affaires, commercial et culturel, cette cité nouvelle regroupe des bureaux modernes, de grands centres commerciaux, des espaces culturels ainsi que des infrastructures innovantes favorisant le développement des start-up et des entreprises technologiques. Datang Everbright City symbolise la transformation de Xi’an en une métropole tournée vers l’avenir, où tradition et modernité cohabitent harmonieusement. Ce projet vise à stimuler la croissance des secteurs de haute technologie et des services, tout en attirant investisseurs et talents du monde entier.
Représentant l’ambition de Xi’an de devenir un carrefour stratégique de la Route de la Soie numérique, cette ville nouvelle crée un environnement propice à l’innovation, à la créativité et à la coopération internationale.
Xi’an, à la croisée de l’histoire et de l’innovation, devient un centre d’entreprises où la Chine se réinvente, prête à rivaliser avec les puissances mondiales. Ce tournant économique témoigne de l’ambition du pays à redéfinir les règles du jeu sur la scène mondiale.
A ce propos, George, notre guide local, explique que la ville en question ne se limite pas à l’industrie automobile : elle est aussi un pôle majeur dans l’aéronautique, le spatial et l’éducation, avec plus de quarante universités, dont plusieurs parmi les meilleures de Chine.
Le secteur de la santé y est développé, avec près de cinquante hôpitaux de niveau 3A, la plus haute classification chinoise. Xi’an est également un centre clé de l’électronique, accueillant des sites de production pour Samsung et Huawei, ce dernier étant un moteur technologique régional.
En effet, la visite du géant Huawei nous a permis de découvrir un Centre de calcul intelligent qui révolutionne l’intelligence artificielle (IA) et la recherche en Chine.
Construit en deux phases, le Centre de calcul intelligent et le bâtiment de recherche scientifique disposent d’une puissance de calcul impressionnante. Lors de sa première phase, le Centre de calcul intelligent, où nous nous trouvions, offre une capacité de 300 pétaflops, soit 300 quadrillions d’opérations en virgule flottante par seconde. A cela s’ajoutent 8 pétaflops dédiés au calcul haute performance (HPC). La seconde phase viendra renforcer cette puissance de plus de 200 pétaflops supplémentaires, portant la capacité totale du centre à plus de 500 pétaflops, un niveau exceptionnel pour un centre de données.
Cette prouesse technologique repose notamment sur l’architecture CloudMatrix 384, utilisant les puces Ascend 910C développées par Huawei et fabriquées par SMIC, un acteur chinois des semi-conducteurs. Ces puces, plus accessibles que leurs concurrents internationaux, permettent d’allier performances et efficacité. Ce centre de calcul est destiné à alimenter des projets d’intelligence artificielle, de recherche scientifique et de traitement massif de données. Il permet notamment de former des modèles d’IA complexes, d’effectuer des simulations avancées et de soutenir des développements technologiques dans divers secteurs.
La construction en 2021 du centre a été réalisée en seulement 100 jours pour un coût de 2,6 milliards de yuans. Le projet a adopté une méthode modulaire révolutionnaire : des modules préfabriqués assemblés comme un « Lego géant », chaque composant étant testé en usine avant installation, ce qui a permis de réduire les déchets de chantier de 80 %.
Concernant le refroidissement des serveurs, le centre utilise un système de refroidissement liquide économe. Le responsable explique que « grâce au système FusionCol, Huawei a divisé par quatre les coûts de refroidissement (8 millions de yuans contre 30 millions pour un système traditionnel). Une pompe fait circuler un liquide spécial qui absorbe la chaleur des serveurs avant de la rejeter à l’extérieur. Cette approche permet d’optimiser l’efficacité énergétique tout en maintenant nos serveurs à une température idéale ».
Selon le même responsable, le centre s’articule autour de quatre plates-formes stratégiques : 1. Calcul public : ouverte aux entreprises et institutions pour des projets nécessitant une puissance de calcul massive. 2. IA appliquée : développement d’outils pour la reconnaissance faciale et la conduite autonome. 3. Echanges académiques : séminaires et conférences avec des experts internationaux. 4. Formation : partenariats avec des universités pour préparer les étudiants aux métiers de l’IA.
« Dans le domaine de l’IA, il y a trois éléments essentiels : l’algorithme, la puissance de calcul et les données. Le centre a combiné ces trois éléments avec d’autres entreprises et laboratoires pour créer un consortium », a-t-il ajouté.
Le centre travaille en étroite collaboration avec plusieurs universités, dont l’Université de l’industrie et l’Université des sciences et technologies de Xi’an. Il propose de nombreuses formations aux étudiants avant leur entrée dans la vie professionnelle. Grâce à cette expérience, les étudiants peuvent espérer un emploi chez Huawei ou dans d’autres secteurs liés à l’intelligence artificielle. Ils bénéficient aussi de bonnes perspectives d’évolution et de salaires attractifs.
Parmi 70 laboratoires candidats, le centre de Xi’an a été sélectionné par le ministère des Sciences et Technologies comme l’un des neuf hubs d’innovation en IA du pays. Cette certification consacre son rôle dans la stratégie nationale d’autonomie technologique. Il est évident que Huawei prouve que la Chine peut innover sans dépendre des technologies occidentales.
Avec une extension prévue pour ajouter 400 pétaflops supplémentaires, le centre vise à renforcer son leadership dans l’IA. Déjà, des projets comme un chatbot polyglotte en forme d’ours, capable de parler plus de 50 langues, notamment l’arabe, étaient présents sur les bureaux des ingénieurs, démontrant la créativité permise par cette infrastructure.
A l’heure où la guerre technologique s’intensifie au XXIᵉ siècle, le centre de Xi’an symbolise la ténacité de Huawei et sa volonté affirmée de façonner le futur numérique mondial.
Un modèle de transformation durable
Entre l’intelligence artificielle de Huawei et le solaire de pointe de LONGi, la Chine conjugue deux leaderships technologiques pour tracer la voie d’un avenir autonome, alliant tradition et modernité industrielle.
L’objectif est de généraliser les panneaux solaires pour intégrer durablement l’énergie verte à l’avenir. Les façades des bâtiments sont équipées de panneaux photovoltaïques de première génération de LONGi.
La visite du siège de LONGi a commencé à bord d’une voiturette tant le site est vaste. Le complexe compte plusieurs bâtiments, et la plupart d’entre eux arborent des façades intégralement recouvertes de plaquettes photovoltaïques intégrées aux murs. Cette conception architecturale illustre la volonté de l’entreprise d’ancrer l’énergie solaire au cœur même de ses infrastructures.
Dans l’un des bâtiments d’exposition, une maquette représentait une ville du futur : des maisons aux façades recouvertes de panneaux solaires, des parkings ombragés équipés de bornes de recharge pour véhicules électriques, ainsi que des infrastructures adaptées aux zones à risque, dotées de dispositifs anti-incendie et anti-foudre, soulignant que les panneaux sombres sont plus efficaces pour capter la chaleur.
L’un des points majeurs mis en avant est l’intégration de l’intelligence artificielle dans la gestion énergétique. Grâce à des systèmes connectés, il est possible de surveiller, en temps réel, la production et la consommation d’électricité directement depuis son téléphone portable, offrant ainsi un suivi précis et une optimisation de l’usage énergétique.
En outre, à Xi’an, le pic d’ensoleillement ne dépasse pas quatre heures par jour, contre environ six heures en Algérie, où le rayonnement solaire est plus intense. Ce potentiel confère à l’Algérie un avantage stratégique pour la production d’énergie photovoltaïque, a expliqué la responsable.
Quant aux prix, la responsable a indiqué qu’un panneau photovoltaïque s’élève à environ cinq cents yuans, pour une capacité maximale de six cent soixante-dix watts-heure. Elle a précisé que cette performance peut varier en fonction des matériaux employés et de la température ambiante.
Par ailleurs, le groupe LONGi enregistre une production annuelle remarquable de cent trente millions de kilowattheures, témoignant de son expertise et de son poids dans l’industrie photovoltaïque mondiale. La production annuelle d’électricité atteint 1,30 million de kilowatt.

LONGi, la Chine conjugue deux leaderships technologiques.
Le port sec, point nodal vers l’Europe
*De l’innovation verte aux routes commerciales, notre voyage nous mène au port sec de Xi’an, carrefour stratégique entre la Chine et l’Europe, avant de prendre la direction du Xinjiang.
Situé en Chine centrale, ce port sec est une plate-forme logistique de premier plan pour le fret international, en particulier ferroviaire, grâce aux liaisons directes entre la Chine et l’Europe. Symbole des nouvelles Routes de la Soie, Xi’an, « anciennement appelée Chang’an », fut le point de départ historique de cet axe commercial millénaire. Aujourd’hui, son port sec incarne la renaissance.
Lors de notre visite, le responsable a précisé que « l’infrastructure s’étend sur 375 hectares, permettant à de nombreuses villes chinoises d’exporter vers l’Europe et l’Asie centrale, jusqu’à l’Allemagne, le point le plus éloigné desservi ». Il a également rappelé que la Chine dispose de « cinq ports secs » et que « des projets sont en cours pour développer le transport sous chaîne du froid ».
C’est avec un pincement au cœur que nous avons quitté Xi’an pour poursuivre notre aventure. Mais notre guide nous réservait une surprise une halte dans un somptueux théâtre. Dans un décor splendide, mêlant musique, couleurs chatoyantes et chants traditionnels, nous avons assisté à un spectacle retraçant l’histoire d’une impératrice, immergeant le public dans la grandeur de l’époque impériale chinoise.

Centre de calcul intelligent de Huawei.
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