Inauguration de l’usine de dessalement d’Oran: l’Algérie Nouvelle qui relève les défis
Avec l’inauguration jeudi par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de l’usine de dessalement d’eau de mer d’Oran, l’Algérie franchit une étape importante dans la concrétisation d’un vaste plan visant à créer un dispositif intégré comprenant cinq usines, un exemple éloquent de l’Algérie Nouvelle qui est capable de relever les défis en un […]
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Avec l’inauguration jeudi par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de l’usine de dessalement d’eau de mer d’Oran, l’Algérie franchit une étape importante dans la concrétisation d’un vaste plan visant à créer un dispositif intégré comprenant cinq usines, un exemple éloquent de l’Algérie Nouvelle qui est capable de relever les défis en un temps record et avec sa main d’œuvre locale.
Lors de sa visite de travail historique ce jeudi, durant laquelle il a procédé à l’inauguration de la plus grande usine de dessalement d’eau de mer en Algérie, située à Cap Blanc (Ain El Karma), le président de la République a affirmé que sa réalisation en moins de 26 mois « c’est ce qu’on appelle l’Algérie victorieuse », soulignant « que nous sommes arrivés au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes ».
« Grâce à la volonté des hommes, du simple ouvrier au plus haut cadre, le défi a été relevé », s’est réjoui le président de la République, ajoutant que « l’Algérie indépendante … d’où elle a commencé et où elle est arrivée ? Nous voici au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes ».
Cette inauguration intervient donc à peine 26 mois après la pose de la première pierre de ce projet d’envergure par le président de la République, en juin 2022.
Contrairement aux stations construites par le passé en partenariat avec des entreprises étrangères, ce programme a été confié aux filiales du groupes Sonatrach et Cosider, vu leur compétence reconnue en construction, ingénierie et études, un fait salué à plusieurs reprises par le président de la République.
Ainsi, les compétences algériennes auraient économisé au pays près d’un milliard de dollars pour les 5 stations de dessalement, en plus du gain de temps puisque le défi a été relevé en seulement 26 mois, alors que, par le passé, des projets n’étaient pas achevés même 10 ans après leur lancement, avec des pertes sèches pour le trésor public.
« C’est ça l’Algérie Nouvelle, l’Algérie des défis, défis relevés par les mains algériennes », estime un observateur.
Intégration nationale et innovation consolidées
A ce propos, le Président directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé lors d’une présentation sur l’usine de dessalement d’Oran, à l’occasion de son inauguration par le président de la République, que le taux d’intégration des produits nationaux dans les usines de dessalement de l’eau de mer a atteint 30%.
Il a précisé que « les cinq usines de dessalement réalisées dans le cadre du plan d’urgence présidentiel ont été construites avec des compétences 100% algériennes et que le taux d’intégration des produits nationaux dans ces infrastructures a atteint 30% ».
L’importance de ce programme provient non seulement de la capacité totale des cinq usines, estimée à 1,5 million de M3/j mais aussi de son objectif stratégique qui lui est assigné: doubler la part de l’eau dessalée dans la couverture de la demande en eau potable, la faisant passer de 18% actuellement à 42%.
Ce projet ambitieux prévoit la construction de cinq usines de dessalement dans les wilayas d’El Tarf (Koudiet Draouch), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka) et Oran (Cap blanc) pour un investissement avoisinant 2,4 milliards de dollars. Ces infrastructures porteront la production nationale d’eau potable issue du dessalement de 2,2 millions de M3/j à 3,7 millions de M3/jour.
Les nouvelles usines, d’une capacité de 300.000 m³/jour chacune, permettront d’approvisionner 15 millions de citoyens en eau potable.