Jardin méditerranéen d’Annaba : Le wali exige la destruction d’une bâtisse

Le jardin citadin méditerranéen, situé dans la zone balnéaire de Ras El-Hamra à Annaba, sur un versant plongeant dans la Grande Bleue, semble frappé d’une malédiction. En souffrance depuis des années, cet espace de rêve, cher aux Annabis, peine à sortir de l’oubli. Il suffit de faire un tour sur les lieux pour constater que […] The post Jardin méditerranéen d’Annaba : Le wali exige la destruction d’une bâtisse first appeared on L'Est Républicain.

Juil 9, 2025 - 13:11
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Jardin méditerranéen d’Annaba : Le wali exige la destruction d’une bâtisse

Le jardin citadin méditerranéen, situé dans la zone balnéaire de Ras El-Hamra à Annaba, sur un versant plongeant dans la Grande Bleue, semble frappé d’une malédiction. En souffrance depuis des années, cet espace de rêve, cher aux Annabis, peine à sortir de l’oubli. Il suffit de faire un tour sur les lieux pour constater que beaucoup de projets débutent ou se terminent prématurément.

Nous apprenons de source crédible que le wali, Abdelkader Djellaoui, alerté par les services de la direction de l’Environnement, au sujet d’une violation de la zone forestière, n’est pas resté les bras croisés. Très actif depuis sa nomination à la tête de la Coquette, il a immédiatement réagi. Il a instruit les services compétents de procéder, dans les meilleurs délais, à la démolition de la bâtisse concernée, tout en ordonnant l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les tenants et aboutissants de cette affaire. Une chose est certaine : la loi n° 80-12 du 23 juin 1984, portant régime général des forêts et interdisant toute construction dans le domaine forestier, a bel et bien été violée. Le béton armé est en train de prendre de la place au détriment de la nature, sur ce site de 65 hectares censé servir de poumon vert à la ville d’Annaba. Comment expliquer alors la construction, d’un pseudo projet de parc aquatique, avec en prime une bâtisse en dur de deux étages au sein d’un domaine forestier, où toute construction en dur est strictement interdite ? Il convient de rappeler que tous les projets situés à l’intérieur de ce parc avaient été gelés par décision de l’ancien wali, Djamel-Eddine Berimi, suite à un rapport accablant de la direction de l’Environnement, dénonçant des violations commises par certains opérateurs. Cette décision avait été prise en raison d’une gestion chaotique à l’époque, ayant mené à la clochardisation d’un site exceptionnel. Des concessions irrégulières avaient été attribuées à des projets comprenant des constructions en dur et des baraques, sans aucun respect pour l’environnement. Par conséquent, la direction de l’Environnement a gelé toutes les concessions irrégulières et a même saisi la tutelle à ce sujet, un domaine relevant exclusivement des prérogatives de l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI) en vertu de la loi. Inauguré en grande pompe en 2018 par l’ex-ministre de l’Environnement, Mme Fatma Zohra Zerouati, ce joyau côtier, l’un des plus importants du pays, avait été adopté dès 2014 par une commission sectorielle de la wilaya, rappelle-t-on. Baptisé en 2020 du nom du martyr Aziz Dâamach, ce jardin, qui a mobilisé une enveloppe de plus de 56 milliards, nécessite aujourd’hui l’intervention des pouvoirs publics pour contrecarrer les desseins de lobbies qui tentent d’imposer une mainmise sur les lieux. Il est à noter que la direction de l’Environnement est à la fois initiatrice du projet et bénéficiaire de l’assiette foncière par décret ministériel, qui avait confié la gestion de la réserve à la direction régionale de l’Agence Nationale du Développement de l’Investissement (ANDI) d’Annaba.

B. Salah-Eddine

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