Titre de séjour : après les Algériens, les Tunisiens dans le collimateur

La politique migratoire de la France semble avoir trouvé un nouvel bouc émissaire. Après s’être acharnée sur les Algériens, voilà qu’elle cible désormais les Tunisiens.

Les Tunisiens constituent la quatrième communauté d’étrangers la plus présente en France, et ce, après les Algériens, les Marocains et les Portugais.

Ceci dit, selon une note de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, publiée le 23 août par Le Figaro, certains Tunisiens seraient de trop dans l’Hexagone.

Y a-t-il trop de Tunisiens en France ?

Cette note dévoile notamment qu’il y avait, en 2023, pas moins de 347.000 Tunisiens nés en Tunisie qui vivaient en France. La même source souligne qu’entre 2006 et 2023, le nombre de ressortissants tunisiens a augmenté de 52,6 %, affichant ainsi « la plus forte progression parmi les pays du Maghreb ».

L’Observatoire de l’immigration et de la démographie ne manque pas de préciser que le nombre des ressortissants tunisiens affiche une progression « presque deux fois plus rapide que le nombre d’immigrés algériens ».

Toujours selon la même note, pour chaque 100.000 habitants, la Tunisie compte 182 qui sont titulaires d’un titre de séjour en France, ce qui constitue « le plus haut ratio de nouveaux titres de séjour en France par habitant parmi les pays du Maghreb », affirme la même source, soulignant que ce ratio est presque trois fois plus important que celui de l’Algérie.

La note se penche même sur le taux de natalité des Tunisiens, notant que 57 % des femmes tunisiennes ont un enfant dans les quatre premières années suivant leur installation en France.

Les Tunisiens seraient-ils mal intégrés en France ?

Mais que reproche cette note aux Tunisiens ? Selon Le Figaro, le nombre de Tunisiens qui arrivent en France par la voie de l’immigration familiale (38,3 % en 2024) est plus que celui prévu par les accords bilatéraux entre les deux pays qui étaient censés privilégier l’immigration économique (35,7 % en 2024).

Toujours selon cette note, les Tunisiens ont aussi du mal à s’intégrer en France. L’Observatoire livre plusieurs chiffres, dévoilant notamment que 34,8 % des Tunisiens âgés de plus de 15 ans ne sont ni étudiants, ni travailleurs, ni retraités, contre 12,6 % des Français.

L’observatoire dévoile enfin que la Tunisie, avec 13.000 Tunisiens interpellés en 2024, est le premier pays du Maghreb concernant le nombre d’interpellés en situation irrégulière par rapport au nombre de ses ressortissants en France.

À cela, s’ajoute le fait que les autorités tunisiennes ne coopèrent pas assez avec la France concernant les OQTF, indique la même note.

The post Titre de séjour : après les Algériens, les Tunisiens dans le collimateur appeared first on Visas & Voyages Algérie.