La bataille de Hoggas à Oum El Bouaghi : le courage d'une poignée de Moudjahidine face à la horde coloniale
OUM EL BOUAGHI- Le Moudjahid Brahim Titel se souvient des moindres détails de la bataille de Hoggas (Oum El Bouaghi), appelée ainsi par rapport au commandant de la zone 4, Mohamed Fantazi, dit Hoggas, qui y tomba au champ d'honneur aux côtés de 14 Martyrs, après un affrontement acharné avec les troupes de l'armée coloniale française. Au cours de cette bataille, qui s'était déroulée au lieu-dit Chebka, non loin d'Ain Diss (actuel chef-lieu d'une commune située au nord-est d'Oum El Bouaghi), 14 Moudjahidine sont tombés au champ d'honneur après avoir résisté aux forces coloniales avec un courage exemplaire. Evoquant ses souvenirs des années de lutte armée contre l'occupation française, Brahim Titel, né le 24 mars 1936 dans la localité de Ksar Sbihi, et qui avait intégré les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), en 1957, affirme que le 27 mars 1958, jour de la bataille de Hoggas, "est une date restée gravée dans sa mémoire". "Ce jour-là, se souvient-il, les montagnes environnantes, les forêts et les plaines alentour avaient été secouées par le fracas des bombes et de l'artillerie, par le sifflement des balles et par le bruit des avions de combat (...) 14 de mes compagnons sont tombés en Martyrs, tandis que moi, j'ai échappé à la mort après m'être cassé la jambe". Selon le témoignage du Moudjahid, en février 1958, "une personne qui avait menti en prétendant avoir déserté de l'armée française, avait rejoint les rangs de l'ALN pour partager durant 35 jours le quotidien des membres du groupe du Chahid Mohamed Fantazi, dit Hoggas". Brahim Titel poursuit : "ce prétendu déserteur, qui était ainsi au courant des moindres faits et gestes de notre groupe, avait pris la fuite, en pleine nuit, après plus d'un mois à nos côtés pour nous vendre à l'armée française. Cette traitrise nous poussa à redoubler de vigilance et de monter une garde continue sur la crête d'une montagne voisine afin de donner l'alerte en cas de mouvement des forces coloniales". Et ce qui devait arriver arriva... Avions de combat et parachutage de soldats pour en "finir" avec les Moudjahidine Avant de relater avec force détails les péripéties du combat acharné qui allait opposer des militaires français lourdement armés à 18 combattants algériens faiblement équipés, le Moudjahid Brahim Titel précise qu'il était "environ 14 heures lorsque nous nous sommes rendus compte que la zone occupée par le groupe commandé par Hoggas était cernée et que nous étions donc piégés". Titel se souvient du nombre considérable de soldats français arrivés sur les lieux, appuyés par des avions, des hélicoptères, des blindés et l'artillerie, "avec pour objectif de resserrer davantage le siège et nous étouffer". L'affrontement dura trois heures au cours desquelles les forces françaises ont fait tomber 14 combattants, dont le commandant Hoggas, et capturé deux Moudjahidine, dont Brahim Titel, tandis que trois autres sont parvenus à se replier, selon des témoignages recueillis par l'APS. Etreint par l'émotion, Brahim Titel a évoqué le courage de ses valeureux compagnons d'armes tombés en martyrs lors de la bataille de "Hoggas", également connue sous le nom de "bataille de Chebka", dont Lakhdar Bouchoucha, Salah Mimes, Bouzid Boukakra, Lahcen dit "El Boulissi" (le policier), Khalil Belabed, Zidane Derbal, Maamar Benzitouni, Mahmoud Belkharchouch, Hamana Serdouk et Ammar Kali. Des Martyrs valeureux, combattifs, pugnaces et déterminés dont le courage n'avait d'égale que la foi en la justesse de leur combat pour que l'Algérie vive libre et indépendante.

OUM EL BOUAGHI- Le Moudjahid Brahim Titel se souvient des moindres détails de la bataille de Hoggas (Oum El Bouaghi), appelée ainsi par rapport au commandant de la zone 4, Mohamed Fantazi, dit Hoggas, qui y tomba au champ d'honneur aux côtés de 14 Martyrs, après un affrontement acharné avec les troupes de l'armée coloniale française.
Au cours de cette bataille, qui s'était déroulée au lieu-dit Chebka, non loin d'Ain Diss (actuel chef-lieu d'une commune située au nord-est d'Oum El Bouaghi), 14 Moudjahidine sont tombés au champ d'honneur après avoir résisté aux forces coloniales avec un courage exemplaire.
Evoquant ses souvenirs des années de lutte armée contre l'occupation française, Brahim Titel, né le 24 mars 1936 dans la localité de Ksar Sbihi, et qui avait intégré les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), en 1957, affirme que le 27 mars 1958, jour de la bataille de Hoggas, "est une date restée gravée dans sa mémoire".
"Ce jour-là, se souvient-il, les montagnes environnantes, les forêts et les plaines alentour avaient été secouées par le fracas des bombes et de l'artillerie, par le sifflement des balles et par le bruit des avions de combat (...) 14 de mes compagnons sont tombés en Martyrs, tandis que moi, j'ai échappé à la mort après m'être cassé la jambe".
Selon le témoignage du Moudjahid, en février 1958, "une personne qui avait menti en prétendant avoir déserté de l'armée française, avait rejoint les rangs de l'ALN pour partager durant 35 jours le quotidien des membres du groupe du Chahid Mohamed Fantazi, dit Hoggas".
Brahim Titel poursuit : "ce prétendu déserteur, qui était ainsi au courant des moindres faits et gestes de notre groupe, avait pris la fuite, en pleine nuit, après plus d'un mois à nos côtés pour nous vendre à l'armée française. Cette traitrise nous poussa à redoubler de vigilance et de monter une garde continue sur la crête d'une montagne voisine afin de donner l'alerte en cas de mouvement des forces coloniales". Et ce qui devait arriver arriva...
Avions de combat et parachutage de soldats pour en "finir" avec les Moudjahidine
Avant de relater avec force détails les péripéties du combat acharné qui allait opposer des militaires français lourdement armés à 18 combattants algériens faiblement équipés, le Moudjahid Brahim Titel précise qu'il était "environ 14 heures lorsque nous nous sommes rendus compte que la zone occupée par le groupe commandé par Hoggas était cernée et que nous étions donc piégés".
Titel se souvient du nombre considérable de soldats français arrivés sur les lieux, appuyés par des avions, des hélicoptères, des blindés et l'artillerie, "avec pour objectif de resserrer davantage le siège et nous étouffer".
L'affrontement dura trois heures au cours desquelles les forces françaises ont fait tomber 14 combattants, dont le commandant Hoggas, et capturé deux Moudjahidine, dont Brahim Titel, tandis que trois autres sont parvenus à se replier, selon des témoignages recueillis par l'APS.
Etreint par l'émotion, Brahim Titel a évoqué le courage de ses valeureux compagnons d'armes tombés en martyrs lors de la bataille de "Hoggas", également connue sous le nom de "bataille de Chebka", dont Lakhdar Bouchoucha, Salah Mimes, Bouzid Boukakra, Lahcen dit "El Boulissi" (le policier), Khalil Belabed, Zidane Derbal, Maamar Benzitouni, Mahmoud Belkharchouch, Hamana Serdouk et Ammar Kali.
Des Martyrs valeureux, combattifs, pugnaces et déterminés dont le courage n'avait d'égale que la foi en la justesse de leur combat pour que l'Algérie vive libre et indépendante.