Explosions nucléaires françaises en Algérie: La France doit assumer sa pleine responsabilité
SETIF- Le président de la Fondation du 8-Mai 1945, Abdelhamid Salakdji, a appelé la France à assumer la pleine responsabilité quant aux conséquences des explosions nucléaires qu'elle a effectuées, durant la période coloniale, dans le Sud de l'Algérie. Approché par l’APS pour livrer son sentiment quant aux explosions nucléaires effectuées par la France coloniale dans la région de Reggane, M. Salakdji qui milite, sans relâche, depuis des années, pour la reconnaissance, par la France, de ses crimes en Algérie, a tenu d’abord à situer le contexte historique entourant les premières explosions atomiques sur le sol algérien. "La France, quelque part humiliée par l’Allemagne nazie, dont les troupes avaient envahi la capitale Paris, le 14 juin 1940, presque sans résistance, décide de se doter de l’arme nucléaire pour se hisser au diapason des puissances de l’époque, notamment le Etats-Unis d’Amérique, l’Union soviétique et le Royaume-Uni", a-t-il souligné. Il a ajouté qu'en "décidant, sous la présidence du général De Gaulle, d’effectuer ses premiers essais nucléaires, la France porta, naturellement, son choix sur le sol algérien qu’elle occupait, spoliait sans vergogne et administrait, en faisant fi des conséquences que cela pouvait avoir sur les populations autochtones, dépossédées de leurs terres". Le président de la Fondation du 8-Mai 1945 insiste sur le fait que les Algériens étaient, alors, considérés comme des "sous-citoyens" privés de leurs droits les plus élémentaires, et dont le sort constituait le dernier des soucis du général de Gaulle, tout comme en mai 1945 lorsque ses troupes avaient massacré, dans le moindre état d’âme, des dizaines de milliers d’Algériens dont le seul tort était d’avoir "osé clamer leur soif de liberté". Des "sous-citoyens" qui ne devaient pas broncher aux 4 explosions nucléaires effectués par la France en surface, dans la région de Reggane et que l’on affubla des noms de code de "Gerboise bleue" le 13 février 1960, de "Gerboise blanche" le 1er avril 1960, de "Gerboise rouge" le 27 décembre 1960 et de "Gerboise verte" le 25 avril 1961. Pour M. Salakdji, le choix de la gerboise, ce petit rongeur adorable vivant au Sahara algérien, pour l’associer à l’arme la plus destructrice qui soit, est "une autre preuve du caractère pour le moins fourbe de l’occupant français". "Nous, en tant que Fondation du 8-Mai 1945, une association de droit algérien, notre objectif premier est de défendre les droits de toutes les victimes algériennes de la colonisation française, depuis les premières actions de résistance qui suivirent l’invasion de l’Algérie jusqu’à la Révolution, en passant par les Massacres du 8 mai 1945", ajoute encore Abdelhamid Salakdji. Il a assuré que la Fondation qu’il préside s'inscrit dans la démarche du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et appuie ses propos lorsqu’il demandait à la France de nettoyer les sites où elle a effectué ses explosions nucléaires. Salakdji cite encore les propos du président de la République qui déclarait, récemment, dans un entretien accordé au quotidien français L’Opinion, s’agissant des explosions nucléaires françaises sur le sol algérien entre 1960 et 1966 : "c'est indispensable. Le dossier de la décontamination des sites d'essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire. Nous pouvions le faire avec les Américains, les Russes, les Indonésiens, les Chinois. Nous estimons que l'Algérie doit le faire avec la France qui doit nous dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés". "Selon notre vision, c’est à ce prix là que des relations saines, fécondes, constructives et apaisées pourront être envisagées avec la France. Nous avons payé un tribut extrêmement lourd pour le recouvrement de notre souveraineté et, aujourd’hui, notre Fondation refuse de payer le tribut de l’oubli", conclut le président de la Fondation du 8-Mai 1945. Pour rappel, le 13 février 1960, il y a exactement 65 ans, la France testait sa première arme nucléaire dans la région de Reggane, dans le Sud algérien, suivie d'autres explosions avec leur lot de répercussions sur l’homme et l’environnement.
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SETIF- Le président de la Fondation du 8-Mai 1945, Abdelhamid Salakdji, a appelé la France à assumer la pleine responsabilité quant aux conséquences des explosions nucléaires qu'elle a effectuées, durant la période coloniale, dans le Sud de l'Algérie.
Approché par l’APS pour livrer son sentiment quant aux explosions nucléaires effectuées par la France coloniale dans la région de Reggane, M. Salakdji qui milite, sans relâche, depuis des années, pour la
reconnaissance, par la France, de ses crimes en Algérie, a tenu d’abord à situer le contexte historique entourant les premières explosions atomiques sur le sol algérien.
"La France, quelque part humiliée par l’Allemagne nazie, dont les troupes avaient envahi la capitale Paris, le 14 juin 1940, presque sans résistance, décide de se doter de l’arme nucléaire pour se hisser au diapason des puissances de l’époque, notamment le Etats-Unis d’Amérique, l’Union soviétique et le Royaume-Uni", a-t-il souligné.
Il a ajouté qu'en "décidant, sous la présidence du général De Gaulle, d’effectuer ses premiers essais nucléaires, la France porta, naturellement, son choix sur le sol algérien qu’elle occupait, spoliait sans vergogne et administrait, en faisant fi des conséquences que cela pouvait avoir sur les populations autochtones, dépossédées de leurs terres".
Le président de la Fondation du 8-Mai 1945 insiste sur le fait que les Algériens étaient, alors, considérés comme des "sous-citoyens" privés de leurs droits les plus élémentaires, et dont le sort constituait le dernier des soucis du général de Gaulle, tout comme en mai 1945 lorsque ses troupes avaient massacré, dans le moindre état d’âme, des dizaines de milliers d’Algériens dont le seul tort était d’avoir "osé clamer leur soif de liberté". Des "sous-citoyens" qui ne devaient pas broncher aux 4 explosions nucléaires effectués par la France en surface, dans la région de Reggane et que l’on affubla des noms de code de "Gerboise bleue" le 13 février 1960, de "Gerboise blanche" le 1er avril 1960, de "Gerboise rouge" le 27 décembre 1960 et de "Gerboise verte" le 25 avril 1961.
Pour M. Salakdji, le choix de la gerboise, ce petit rongeur adorable vivant au Sahara algérien, pour l’associer à l’arme la plus destructrice qui soit, est "une autre preuve du caractère pour le moins fourbe de l’occupant français".
"Nous, en tant que Fondation du 8-Mai 1945, une association de droit algérien, notre objectif premier est de défendre les droits de toutes les victimes algériennes de la colonisation française, depuis les premières actions de résistance qui suivirent l’invasion de l’Algérie jusqu’à la Révolution, en passant par les Massacres du 8 mai 1945", ajoute encore Abdelhamid Salakdji.
Il a assuré que la Fondation qu’il préside s'inscrit dans la démarche du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et appuie ses propos lorsqu’il demandait à la France de nettoyer les sites où elle a effectué ses explosions nucléaires.
Salakdji cite encore les propos du président de la République qui déclarait, récemment, dans un entretien accordé au quotidien français L’Opinion, s’agissant des explosions nucléaires françaises sur le sol
algérien entre 1960 et 1966 : "c'est indispensable. Le dossier de la décontamination des sites d'essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire. Nous pouvions le faire avec les Américains, les Russes, les Indonésiens, les Chinois. Nous estimons que l'Algérie doit le faire avec la France qui doit nous dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés".
"Selon notre vision, c’est à ce prix là que des relations saines, fécondes, constructives et apaisées pourront être envisagées avec la France. Nous avons payé un tribut extrêmement lourd pour le recouvrement de notre souveraineté et, aujourd’hui, notre Fondation refuse de payer le tribut de l’oubli", conclut le président de la Fondation du 8-Mai 1945.
Pour rappel, le 13 février 1960, il y a exactement 65 ans, la France testait sa première arme nucléaire dans la région de Reggane, dans le Sud algérien, suivie d'autres explosions avec leur lot de répercussions sur l’homme et l’environnement.