La Russie affirme qu’un accord sur la mer Noire est possible sous conditions

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré ce mardi que les discussions de la veille entre responsables américains et russes en Arabie saoudite avaient porté sur la sécurité du transport maritime en mer Noire et qu’un nouvel accord sur ce sujet était possible.

Le Kremlin a prévenu que les accords annoncés par Washington concernant notamment une trêve en mer Noire entre Kiev et Moscou n’entreraient en vigueur qu’après la levée des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.

Des inspections strictes demandées par Moscou
M. Lavrov a toutefois précisé que tout nouvel accord devrait être assorti de conditions strictes. Il a ajouté que la Russie souhaitait des inspections des navires afin de s’assurer que des navires vides ne soient pas utilisés pour des livraisons d’armes.

Il a également indiqué que divers obstacles à l’exportation de céréales et d’engrais russes avaient constitué un sérieux problème par le passé. La Russie a ainsi réclamé un “ordre” de Washington à l’Ukraine pour arriver à un accord sur la navigation commerciale en mer Noire et a demandé que soient levées les restrictions pesant sur le commerce de céréales et d’engrais russes.

“Nous aurons besoin de garanties claires. (…) Ces garanties peuvent être uniquement le résultat d’un ordre de Washington au (président ukrainien Volodymyr) Zelensky”, a déclaré Sergueï Lavrov, selon des médias russes, ajoutant que Moscou réclamait aussi de ne plus être “écartée” du marché mondial des engrais et des céréales.

Quelle place pour l’ONU dans le processus de paix?
Sergueï Lavrov a également déclaré que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était en contact permanent avec Moscou au sujet de la facilitation des exportations de céréales et d’engrais russes et qu’il “tentait d’apporter son aide”.

Une mission de maintien de la paix en Ukraine sous l’égide des Nations unies est cependant “très hypothétique” à ce stade, a affirmé mardi le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix. Mais “évidemment, puisque la question est sur la table, nous y pensons”, a-t-il ajouté devant la presse.

Une éventuelle mission de paix de l’Onu en Ukraine doit d’abord recevoir un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, a rappelé M. Lacroix. Et, pour le moment il n’y a eu “aucun contact” en ce sens, a-t-il affirmé. “Nous n’avons reçu aucun mandat pour planifier (cette mission) et je ne vois pas vraiment sur quelle base nous pourrions le faire maintenant”, a-t-il souligné.

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