La surprise Solberg

« Le rêve devient réalité » : tel était le sentiment d’Oliver Solberg lorsqu’il annonçait sa promotion chez Toyota pour le Rallye d’Estonie 2025. Héritier de la légende Petter Solberg, le jeune Suédois signe un exploit retentissant lors de ses grands débuts au volant de la Yaris WRC, dominatrice du huitième round de la saison et victorieux du Super Sunday.

Dès le shakedown, Solberg affichait une aisance inédite, confiants aux reconnaissances : « La voiture est sensationnelle, le team m’accorde toute sa confiance ». Ce dimanche, pourtant, le scénario semblait tourner en faveur de ses rivaux : Thierry Neuville (Hyundai) écopait d’une pénalité de 10 secondes pour faux départ, reléguant le Belge hors du podium provisoire. Ott Tänak – local de l’étape – profitait alors de l’aubaine pour grimper à la deuxième place du classement général, mais restait derrière Solberg, intouchable sur les spéciales estoniennes. En SS19, Solberg confirmait sa maîtrise, devançant Kalle Rovanperä (Toyota) sur une spéciale redoutable, avant de conclure le rallye avec près de dix secondes d’avance. Rovanperä répliquait toutefois dans l’ultime chrono, coiffant Tänak sur le fil : insuffisant pour chiper la troisième place au Belge, qui conservait la dernière marche du podium.

Chez Toyota, le week-end était contrasté : le forfait de Takamoto Katsuta ouvrait la porte à Elfyn Evans, qui terminait sixième mais laissait son coéquipier Tänak s’emparer de la tête du championnat, avec un point d’avance sur Neuville. Solberg, pour sa part, entre dans l’histoire : premier débutant à remporter l’Estonia Rally au volant d’une Toyota, et détenteur du Super Sunday, il confirme son statut de « fils de Petter Solberg » promis à un brillant avenir en WRC.

Amayas LAAZIB