Lutte contre la corruption : L’Algérie fer de lance africain
À l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption à Alger, l’Algérie a réaffirmé son engagement fort dans la lutte contre la corruption, la transparence et la récupération des fonds détournés. Le pays, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, multiplie les actions et la coopération internationale pour renforcer la […] The post Lutte contre la corruption : L’Algérie fer de lance africain appeared first on Le Jeune Indépendant.

À l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption à Alger, l’Algérie a réaffirmé son engagement fort dans la lutte contre la corruption, la transparence et la récupération des fonds détournés. Le pays, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, multiplie les actions et la coopération internationale pour renforcer la bonne gouvernance.
La présidente de la Haute autorité de transparence de prévention et de lutte contre la corruption, Mme Salima Mousserati, a souligné l’engagement sans faille de l’Algérie dans la lutte contre ce fléau qui mine le développement et la bonne gouvernance.
Cette journée a permis de rappeler que la transparence, la probité et la bonne gouvernance sont des piliers fondamentaux de l’action gouvernementale. « Depuis son élection, le président Tebboune a fait de la récupération des avoirs publics un devoir souverain non négociable », a rappelé Mme Mousserati. Elle a insisté sur le fait que « les deniers publics appartiennent au peuple et que toute tentative de détournement ou de transfert illicite de ces fonds constitue un crime contre l’État et la société ».
Mme Mousserati a également mis en lumière le rôle majeur de l’Algérie dans la promotion de la lutte anticorruption à l’échelle continentale, grâce à une politique active de coopération régionale et d’échange d’expertises. Depuis son adhésion à la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, l’Algérie a contribué au développement des cadres juridiques et institutionnels qui permettent d’intensifier la lutte sur tout le continent. L’appui constant apporté à l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique illustre également cette volonté d’engagement.
« Nous œuvrons pour construire un système africain unifié et efficace », a poursuivi la présidente de la Haute autorité, qui a appelé à « ancrer une culture de la probité dans toutes les sociétés africaines » et à « renforcer les mécanismes collectifs, notamment pour la récupération des fonds détournés, l’échange d’informations et l’entraide judiciaire ».
De son côté, le ministre de la Justice, garde des sceaux, Lotfi Bouguemaa, a détaillé les efforts concrets menés par l’Algérie dans le cadre de la coopération judiciaire internationale. « Jusqu’à présent, nous avons adressé environ 335 demandes de coopération judiciaire internationale à 32 pays, dans le but de suivre, geler et saisir les avoirs criminels », a-t-il déclaré. Ces demandes prennent la forme d’entraides judiciaires internationales qui ont rencontré, selon lui, un « accueil variable », mais demeurent au centre d’une action suivie et coordonnée.
Par ailleurs, 53 demandes formelles de restitution d’avoir ont été envoyées à 11 pays, dont au moins un État africain. Ces démarches font l’objet d’un suivi permanent par les autorités judiciaires algériennes et la Commission nationale d’experts chargée du retour des fonds détournés.
Bouguemaa a également évoqué l’engagement de l’Algérie dans plusieurs réseaux internationaux spécialisés dans la lutte contre la corruption, tels que l’initiative STAR de la Banque mondiale, le Forum mondial pour la récupération des avoirs (GFAR), le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), ainsi que la Réseau mondial opérationnel pour l’application de la loi (GLOBE NETWORK).
L’Algérie a par ailleurs rejoint récemment la Réseau régional de récupération des actifs pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (AREIN-MENA), ce qui a donné un nouvel élan aux demandes de restitution, notamment à travers des rencontres bilatérales avec les pays concernés, en particulier lors du dernier congrès des États parties à la Convention des Nations unies contre la corruption en 2023.
Pour assurer le suivi de ces demandes, le ministère de la Justice organise régulièrement des réunions par visioconférence avec les représentants des États partenaires, envoie des délégations d’experts à l’étranger, et mène des actions diplomatiques pour sensibiliser les autorités judiciaires étrangères à l’importance de ces efforts.
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