L’Algérie réalisera son autosuffisance en MTBE : L’unité de Sonatrach en service vers la fin de l’année

Le projet du complexe de production d’éther méthylique tertiobutylique est en bonne voie et sa mise en service devrait être effective d’ici à la fin de l’année en cours, permettant ainsi au pays d’être autosuffisant en la matière. C’est ce qu’a affirmé le président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, à l’occasion de sa visite au complexe industriel d’Arzew.

L’éther méthylique tertiobutylique (MTBE) est un produit utilisé comme additif dans la fabrication d’essence sans plomb en raffinerie, que l’Algérie ne produit pas en quantité pouvant satisfaire la demande nationale. Avec cette nouvelle unité, le pays s’affranchit des importations et réalisera son autosuffisance en la matière, éliminant ainsi le besoin d’importer et favorisant l’exportation.

Le P-DG de Sonatrach, accompagné d’une délégation de cadres de la société, lors de cette visite de travail mardi à la zone industrielle d’Arzew (wilaya d’Oran), a assisté à une présentation technique du projet qui a « progressé d’environ 67 % et devrait entrer en service d’ici à la fin de l’année, avec une capacité de production pouvant atteindre 200 000 tonnes par an de cet additif », selon un communiqué de Sonatrach. Il a ajouté que « l’achèvement de cette nouvelle unité de production permettra également aux raffineries de Sonatrach de répondre aux besoins en cette matière première, utilisée dans la production d’essence sans plomb, ce qui contribuera à l’autosuffisance, et inversera la tendance, permettant au pays de passer du statut d’importateur à celui d’exportateur.

Ce projet d’envergure jouit d’une superficie totale de 11,4 hectares dans la zone industrielle d’Arzew et s’inscrit dans le cadre du programme de développement pétrochimique du Groupe Sonatrach.

A l’occasion de cette visite, la délégation de Sonatrach s’est rendue à la salle de contrôle du complexe GL1Z, qui fait partie de l’activité de liquéfaction et de séparation, où elle a reçu des explications sur le fonctionnement de l’échangeur de chaleur principal du train n°1. « La ligne principale du train n°1, qui fait partie d’un projet de remplacement de quatre échangeurs de chaleur principaux du complexe, contribuera à augmenter la capacité de production de gaz naturel liquéfié dans la zone industrielle d’Arzew », est-il expliqué.

La délégation s’est également rendue au complexe industriel de liquéfaction de gaz naturel GL2Z, rattaché à l’activité de liquéfaction et de séparation, afin d’inspecter l’avancement des travaux de la station de pompage d’eau de mer, en cours de maintenance, en vue de sa réhabilitation. « Cette opération, réalisée pour la première fois, permettra le refroidissement des transformateurs du complexe, la production d’eau distillée et l’extension du réseau de lutte contre l’incendie ». Toujours au complexe GL2Z, M. Hachichi s’est enquis de l’utilisation des caméras optiques avancées pour détecter les fuites de gaz méthane en vue de leur réparation à l’aide de la méthode LDAR, et ce en raison de son impact environnemental et économique.

La visite a également concerné le complexe GP1Z, ayant connu le remplacement de 4 nouveaux bras pour le chargement des navires au quai 6 du port, et qui est entré en service dans sa première phase et continuera à charger du gaz de pétrole liquéfié, en attendant le remplacement de 4 autres bras au quai D1 du port.

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