Un lieu emblématique en déclin : Le Cours de la Révolution à Annaba perd son éclat…

Le Cours de la Révolution, jadis lieu emblématique de promenade et véritable vitrine de la ville, ne ressemble plus à l’esplanade conviviale qu’il fut autrefois. L’absence d’aménagement, le manque d’entretien et la prolifération anarchique d’activités ont profondément altéré son image, au grand regret des habitants. « Le cours n’est plus celui où l’on flânait en famille, seul ou entre amis. Faute de travaux d’embellissement, il a perdu de son charme et de sa vitalité. Aujourd’hui, il est devenu fade », déplore un citoyen, médecin de son état. Celui-ci souligne la dégradation continue d’un espace pourtant considéré comme une plaque tournante de la ville. « Le laisser-aller, l’invasion des vendeurs ambulants, la circulation incessante des voiturettes électriques, le mécontentement des consommateurs face aux prestations médiocres de certains exploitants, ainsi que l’abandon des espaces verts, ont maintes fois poussé les habitants à réagir », poursuit-il. Face à ce constat, de nombreux citoyens élèvent la voix, appelant les autorités locales à intervenir de manière urgente pour redonner à ce lieu public son éclat d’antan. Par le biais des colonnes de la presse, ils multiplient les interpellations afin que le Cours soit enfin réaménagé et organisé « une bonne fois pour toutes ». « Il faut supprimer tout ce qui entrave la circulation ou perturbe la quiétude des promeneurs », insiste un retraité. Selon lui, l’endroit a perdu son identité. « Quand on s’y promène, on a l’impression d’être ailleurs tant le désordre règne en maître », confie-t-il. À ce tableau s’ajoute la flambée des prix pratiqués par les établissements de restauration et de rafraîchissement. « Les boissons et les glaces sont tellement chères que je refuse de m’attabler. Je passe donc mon temps à marcher, faute de pouvoir m’offrir un simple café », a-t-il ajouté. Il dénonce par ailleurs l’usage généralisé de cafés en capsules, facturés à des tarifs jugés exorbitants. « Le citoyen lambda n’a plus les moyens de s’offrir ce plaisir. Il est grand temps que les contrôleurs de la direction du Commerce fassent respecter la loi et sanctionnent ceux qui imposent des prix abusifs », conclut-il avec amertume.

Nejmedine Zéroug

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