L’université algérienne en marche vers le modèle de la 4G: Des financements de 10 millions de dinars aux étudiants porteurs de projets

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Kamel Baddari, a affirmé que l’université algérienne progresse résolument vers le modèle de la «quatrième génération», reposant sur quatre piliers. Il s’agit de l’université intelligente, l’ouverture académique sur des institutions internationales de renom, la gouvernance numérique via des plateformes intelligentes, et enfin l’université orientée […]

Sep 29, 2025 - 20:58
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L’université algérienne en marche vers le modèle de la 4G: Des financements de 10 millions de dinars aux étudiants porteurs de projets

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Kamel Baddari, a affirmé que l’université algérienne progresse résolument vers le modèle de la «quatrième génération», reposant sur quatre piliers. Il s’agit de l’université intelligente, l’ouverture académique sur des institutions internationales de renom, la gouvernance numérique via des plateformes intelligentes, et enfin l’université orientée vers l’entrepreneuriat et l’innovation.
Invité hier au Forum de la Radio nationale, le ministre a rappelé que l’université est devenue un véritable moteur de développement national, citant la création par les enseignants-chercheurs et personnels académiques de 480 entreprises, auxquelles s’ajoutent 1 400 start-up, 2 800 micro-entreprises et plus de 3 400 brevets d’invention destinés à être valorisés sous forme de projets économiques à forte valeur ajoutée. Afin de soutenir les porteurs de projets, une commission mixte entre l’université et le ministère de l’Économie de la connaissance financera les prototypes finals à hauteur de 1 à 2 millions de dinars. Quant aux étudiants à l’origine de projets classiques, ils bénéficieront, après une formation en entrepreneuriat, d’un accompagnement pouvant atteindre 10 millions de dinars. Pour l’année universitaire 2025-2026, les efforts se concentreront sur la promotion des disciplines numériques et la généralisation de l’enseignement hybride. Vingt-quatre nouvelles filières verront le jour, combinant sciences humaines, intelligence artificielle, traitement des données et digitalisation. Le ministre a insisté sur le fait que «l’investissement dans le savoir est un investissement dans la souveraineté nationale», soulignant que plus de 50 000 ingénieurs en informatique auront été diplômés entre 2022 et juin 2026. Parmi les nouveautés pédagogiques, des cours sur la souveraineté numérique et la cybersécurité seront introduits, tels que le logiciel libre pour tous les étudiants en sciences et technologies, ainsi qu’une initiation obligatoire à l’intelligence artificielle. Sur instruction présidentielle, les grandes écoles de Sidi Abdallah dispenseront, par ailleurs, durant deux années, un enseignement sur l’histoire de l’Algérie et l’éducation nationale. Dans le domaine de la bonne gouvernance, de nouveaux parcours de formation spécialisés dans la lutte contre la corruption et la gouvernance seront ouverts aux universités d’Alger 2 et Alger 3. Le ministre a également détaillé les grandes orientations de la recherche scientifique, désormais alignée sur les priorités gouvernementales : sécurité alimentaire, énergétique, hydrique et sanitaire. Plusieurs innovations sont déjà à un stade avancé, notamment la première puce électronique algérienne actuellement en phase de validation, et le premier prototype de voiture électrique «made in Algeria», attendu pour mars prochain.
Enfin, sur le plan de l’emploi, le secteur ouvrira 4 112 nouveaux postes cette année, destinés aux enseignants-chercheurs permanents et aux professeurs hospitalo-universitaires, ainsi qu’à des contrats temporaires. Une concours national sera, en outre, organisé fin octobre pour le recrutement de 5 900 médecins résidents.

Fatima A.