Lutte contre le cancer : Création d’un réseau africain 

La deuxième journée du premier Congrès international du patient atteint de cancer a été marquée par une avancée majeure dans la prise en charge des malades atteints de ce type de maladie dévastatrice au niveau africain, avec la création du premier réseau africain de lutte contre le cancer, fédérant près d’une quinzaine de pays. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, Noureddine Benbraham, président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC).

Benbraham a précisé que ce réseau ambitionne de renforcer la coopération interafricaine pour combattre cette maladie qui touche un nombre de plus en plus important de personnes à travers le continent.

Le lancement du réseau africain de lutte contre le cancer a ainsi pour principal objectif de favoriser le partage des connaissances, des bonnes pratiques et des innovations en matière de prévention, de diagnostic précoce et de traitement du cancer. En créant un cadre de collaboration durable, ce réseau entend renforcer les capacités locales en matière de soins, notamment grâce à des formations spécialisées et des partenariats stratégiques.

Les efforts se concentrent également sur l’amélioration de l’accès aux soins pour les patients en Afrique, un défi majeur dans un continent où les infrastructures de santé sont souvent insuffisantes pour répondre aux besoins des malades. Le réseau espère promouvoir des politiques de santé plus adaptées aux réalités locales, en apportant une réponse coordonnée et efficace aux enjeux posés par le cancer.

Les participants à cette rencontre, ont souligné l’importance de la dynamique enclenchée lors de ces deux jours de travaux dans le renforcement de la coopération interafricaine face à un défi sanitaire majeur. En partageant leurs expériences, les pays et les associations africaines présentes ont également exprimé leur volonté de renforcer leur engagement commun dans la lutte contre le cancer. Cette coopération, via le réseau africain de lutte contre le cancer, pourrait se traduire par des avancées significatives dans l’amélioration des soins, la réduction de l’ignorance autour de la maladie et l’augmentation des investissements dans la recherche.

Par ailleurs, lors de l’ouverture de la deuxième journée du colloque, on a mis en lumière le rôle fondamental joué par la société civile dans cette lutte.

Il a souligné l’importance de la sensibilisation et du soutien aux malades, tout en insistant sur le fait que les associations remplissent un rôle essentiel pour combler les lacunes des systèmes de santé nationaux, en offrant aux patients un accompagnement adapté à leurs besoins.

Il convient de noter que la veille de la première journée des travaux de cette rencontre placée sous le slogan « La voix du patient », Hamida Kettab, présidente de la Fédération algérienne des associations de patients atteints de cancer (FAAPAC), co-organisatrice du Congrès avec l’ONSC en partenariat avec le ministère de la Santé, a mis l’accent sur la nécessité de l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancer.

Elle a également relevé que la « la voix du patient doit être au cœur de toutes les décisions, car ses attentes et besoins sont essentiels à la politique de santé, aux programmes de recherche et aux pratiques de soins», soulignant que « ce Congrès est une opportunité unique pour mettre en lumière les défis et partager les meilleures pratiques».

En outre, cette première journée a également été marquée par l’intervention du Pr Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer. Lors de son allocution, il a insisté sur l’importance du dépistage précoce pour une prise en charge rapide et efficace des cancers. Il a également détaillé les priorités de la stratégie nationale pour 2025-2035, qui repose sur cinq axes principaux : la prévention, le dépistage, la prise en charge thérapeutique, la recherche scientifique et la réinsertion sociale des patients guéris.

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