La sélection algérienne de para-judo (catégorie des déficients visuels) a réussi à remporter deux médailles de bronze grâce aux athlètes Ishak Ouldkouider et Abderrahmane Chetouane, qui ont chacun décroché une médaille dans leurs catégories respectives, lors du Grand Prix 2025 de l’IBSA (messieurs et dames), qui s’est achevé, mardi dernier, à Al-Gizeh, en Égypte.
En effet, les athlètes de l’équipe nationale algérienne de para-judo (catégorie des déficients visuels), Ishak Ouldkouider et Abderrahmane Chetouane, ont chacun décroché une médaille de bronze lors du Grand Prix 2025 de l’IBSA dont les épreuves ont été clôturées mardi à Al-Gizeh (Égypte). En plus de Chetouane et d’Ouldkouider, l’Algérie était représentée par les athlètes Ishak Korichi, Nabil Sinacer et Abdelkader Bouamer, tous issus de la classe J1 et de la catégorie des -70 kg. Engagé dans la catégorie des -95 kg (classe J1), Abderrahmane Chetouane n’a pas bien entamé son tournoi. Exempté des huitièmes de finale, il a affronté en quart l’Ouzbek Mukhammad Abdukulov, contre lequel il s’est incliné au golden score, alors qu’il dominait le combat à 1 minute 30 de la fin. Repêché pour disputer la médaille de bronze, Chetouane a brillamment remporté deux combats successifs, face à l’Indonésien Fajar Pambudi, puis face au Suédois Oscar Widegren, tous deux battus par immobilisation. L’autre médaille de bronze de la catégorie a été remportée, à la surprise générale, par l’Égyptien Mahmoud Abdelghaffar. La médaille d’or est revenue au Brésilien Cavalcante Da Silva, vainqueur du Britannique Daniel Powell en finale.
Dans la catégorie des -70 kg (classe J2), Ishak Ouldkouider a, lui aussi, remporté une médaille de bronze. Exempté des huitièmes de finale, il a dominé l’Italien Dura Federico Giuseppe par ippon en quart de finale, avant de s’incliner face à l’Ouzbek Kemran Nurillaev, qui a ensuite remporté l’or par forfait contre son compatriote Sherzod Namozov. Lors du combat de repêchage pour la médaille, Ouldkouider a difficilement battu le Coréen Lee Min Jae. L’autre médaille de bronze est revenue à l’Espagnol Ibanez Banon. En revanche, le parcours des para-judokas de la catégorie des -70 kg (classe J1) a été très difficile. Les trois représentants algériens n’ont pas dépassé les premiers tours. Ishak Korichi a été éliminé dès son premier combat (16es de finale) face au Sud-Africain Ndyebo Lamani, après avoir écopé d’un troisième avertissement au golden score. Son compatriote Nabil Sinacer, après un tour exempt, a échoué en huitièmes de finale contre l’expérimenté Indien Kapil Parmar, vice-champion paralympique en titre. Repêché, Sinacer s’est incliné dès son premier combat face à l’Argentin Eduardo Gauto (7e du tournoi).
Quant à Abdelkader Bouamer, champion paralympique en titre, il a déclaré forfait avant son premier combat face au Brésilien Elielton De Oliveira, qu’il avait pourtant battu en quart de finale des derniers Jeux paralympiques.
« Tout allait bien. L’athlète, comme ses compatriotes, s’est entraîné sur place, il ne présentait ni blessure ni malaise. Mais avant le jour J, il ne se sentait pas bien, il s’est évanoui et a été transféré à l’hôpital pour des examens approfondis, qui n’ont rien révélé d’anormal. Bien qu’il ait partiellement récupéré, il s’est déclaré inapte à participer », a expliqué le chef de mission de la délégation algérienne. À noter que le Grand Prix d’Al-Gizeh constitue la troisième compétition internationale de l’année 2025 à laquelle ont participé les para-judokas algériens, après la Coupe du monde de Tbilissi (Géorgie, mars) – marquée par les bronzes d’Ishak Ouldkouider et de Youcef Radjai – et celle d’Astana (Kazakhstan, mai), où Abdelkader Bouamer a décroché l’argent et Ouldkouider une autre médaille de bronze. Il est utile de rappeler que plus d’une centaine d’athlètes d’une vingtaine de pays ont pris part à ce grand prix du Caire qui a été rehaussé par la présence des délégués de la Fédération internationale de judo (FIJ), qui a eu pour mission de superviser les épreuves dans le cadre du protocole d’accord signé par les deux instances, au début de l’année en cours.
N. E.