Normalisation avec l’entité sioniste : Les pressions de l’UE sur l’Algérie 

L’Union européenne envisage de relancer un programme « stratégique » consistant à supprimer les barrières commerciales avec certains Etats d’Afrique du nord, dont l’Algérie, et du Moyen Orient, en vue « de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE ». Le document détaillé de ce programme sera présenté à la mi-octobre. Le « pacte », qui concerne l’Algérie, […] The post Normalisation avec l’entité sioniste : Les pressions de l’UE sur l’Algérie  first appeared on L'Est Républicain.

Sep 1, 2025 - 14:33
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Normalisation avec l’entité sioniste : Les pressions de l’UE sur l’Algérie 

L’Union européenne envisage de relancer un programme « stratégique » consistant à supprimer les barrières commerciales avec certains Etats d’Afrique du nord, dont l’Algérie, et du Moyen Orient, en vue « de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE ». Le document détaillé de ce programme sera présenté à la mi-octobre. Le « pacte », qui concerne l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Tunisie et la Syrie, en incluant probablement la Turquie et des pays du Golfe, ambitionne le renforcement des investissements transfrontaliers et le soutien des PME locales. L’UE, qui accorde une importance « capitale » à ce projet conçu pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie, de la Chine et également des USA, fait face à un énorme obstacle : Alger et Tel Aviv n’entretiennent aucune relation officielle ou officieuse, et cet état de fait est présenté comme une problématique que les Européens tentent de dépasser. Comment ? En rapprochant les points de vue entre l’Algérie et l’entité sioniste avec un objectif final en toile de fond : la normalisation. Dans ce cadre, des indiscrétions font déjà état de pressions européennes sur l’Algérie. La révision de l’accord d’association avec l’UE, réclamée par Alger ferait partie des leviers que Bruxelles compte actionner pour amener Alger à s’aligner sur les positions de l’Egypte et du Maroc. Certains contentieux, qui enveniment actuellement les relations algéro-françaises pourraient même servir comme éléments d’approche par les émissaires de l’UE.  Mais pour l’Algérie, qui n’acceptera jamais une normalisation forcée avec l’entité sioniste, sans une solution juste et équitable à la question palestinienne, la cause est entendue. Particulièrement en ce moment où Tel Aviv poursuit, avec le consentement des Etats-Unis et le cautionnement « discret » des Européens, son plan d’extermination de la population de Ghaza. L’Algérie ne s’est pas encore exprimée officiellement à propos du projet européen, mais tout laisse supposer qu’elle ne fera aucune concession. Elle ne va certainement pas adhérer à ce projet, dont les principaux objectifs sont plutôt destinés à servir les pays membres de l’UE. La poignée de mains, fortuite, due au hasard ou préparée et provoquée, c’est selon les lectures, entre Bouteflika et Ehud Barak, le 25 juillet 1999, à l’occasion des funérailles de Hassan II, que certains analystes ont inclus dans une perspective « avortée », fait partie d’un passé révolu. En Algérie, on n’a pas oublié que c’est ce pays, qui avait abrité, en novembre 1988, la proclamation solennelle de l’Etat de Palestine. En conséquence, une normalisation entre Alger et Tel Aviv relèvera toujours de l’impossible et de l’impensable sans une solution juste et durable à la question palestinienne. Les sites d’information marocains proches du Makhzen peuvent spéculer comme ils le font aujourd’hui avec un excès de zèle repoussant, cela ne changera rien à la réalité. Une réalité marquée par l’éveil des consciences à travers le monde, qui soutiennent le droit des Palestiniens d’avoir un Etat souverain. Et c’est justement ce principe, parmi d’autres, qui sert de base à la politique et à la diplomatie algériennes.

Mohamed Mebarki

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