Pilier stratégique de l’État : La presse, rempart de la souveraineté nationale

Héritière des luttes de libération, la presse nationale est aujourd’hui interpellée pour défendre l’image du pays et préserver sa souveraineté dans un monde traversé par de nouvelles formes d’agression. C’est ce qu’a indiqué Mohamed Meziane, ministre de la Communication, A l’occasion du 63e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le ministre a appelé à ériger la presse nationale en véritable bouclier contre les attaques médiatiques. Dans une contribution intitulée « L’Événement et le Message », publiée avant hier par le journal Echaab, il est revenu sur les fondements de l’engagement de l’Etat envers le secteur.

Meziane a affirmé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entouré la corporation de la presse d’un soutien « bien mérité », lui assurant un environnement favorable à l’exercice de son travail, et ce à travers des réformes ayant comblé les lacunes.

Le ministre a ajouté que la Constitution de 2020 a consacré la liberté de la presse comme un principe indéfectible et irréversible. Il a rappelé que le chef de l’Etat a instauré un cadre propice à l’exercice du journalisme, mettant en œuvre des réformes adaptées aux évolutions du secteur, avec pour objectif de renforcer sa contribution à la promotion de la pratique professionnelle, de suivre le rythme de la dynamique de développement et de parachever l’édification d’une Algérie forte, prospère et victorieuse.

Face à la montée des campagnes de désinformation, aux manipulations numériques et aux offensives médiatiques émanant d’acteurs étrangers, le ministre a appelé à prendre la pleine mesure des enjeux contemporains. A ses yeux, la presse nationale n’est plus simplement un contre-pouvoir ou un relais d’opinion, elle devient un pilier fondamental de la souveraineté nationale.

« Il est temps de bâtir un front médiatique uni, imprégné de la pensée même de cette nation une et indivisible, de par son histoire, son identité, sa religion et sa mémoire », a-t-il insisté. Dans une Algérie résolument souveraine, forte de ses institutions et de ses choix stratégiques, les médias doivent constituer un rempart contre « toutes les tentatives d’acharnement et de haine ciblant l’Algérie », qu’elles proviennent de rédactions étrangères, de réseaux sociaux instrumentalisés ou de relais stipendiés.

Ce lien entre souveraineté et presse prend tout son sens en ce mois de juillet, alors que le pays célèbre le 63e anniversaire du recouvrement de son indépendance. Le ministre a rappelé que la presse algérienne est née dans la résistance « pour défendre les valeurs de liberté, de souveraineté et d’indépendance ».

Il a évoqué cette ambiance de « victoire et d’espoir » dans laquelle a germé le tout premier projet médiatique national, assurant que cette mémoire engage une responsabilité pérenne, celle de ne jamais rompre le lien entre l’information et le combat pour la dignité nationale.

Tout en appelant à un rôle actif de la presse dans la défense du pays, M. Meziane a tenu à rappeler les fondements éthiques du métier. Il a insisté sur le fait que cette mission ne peut s’exercer qu’en conformité avec les principes de la Proclamation du 1er-Novembre, et dans le strict respect de la déontologie ». Pour lui, une presse souveraine doit aussi être une presse crédible, professionnelle et intègre.

Le ministre a également souligné l’importance de préserver la crédibilité dont jouit la presse algérienne sur la scène internationale. Il a affirmé que les médias nationaux n’ont jamais dévié des positions de l’Etat algérien et qu’ils ont toujours défendu les causes justes, notamment celles du peuple palestinien et du peuple sahraoui, fidèles aux principes de justice et d’autodétermination.

Meziane a enfin appelé à engager une nouvelle étape, celle de l’anticipation, de l’organisation et de l’innovation. Il a insisté sur la nécessité d’« élaborer une feuille de route claire à même de promouvoir le paysage médiatique national ». Un projet qui, selon lui, doit permettre à la presse algérienne de s’adapter aux transformations technologiques, de relever les nouveaux défis de l’information et de consolider sa place dans le projet national.

Dans cet esprit, le développement du secteur médiatique est présenté comme une composante essentielle de l’élan global porté par le président Tebboune pour une Algérie forte, souveraine et libre de toute tutelle extérieure sur son discours. Il convient de noter qu’en filigrane de cette contribution, c’est un appel solennel que le ministre a adressé à la famille de la presse nationale, celui de renouveler le serment des chouhada, non seulement par la mémoire mais aussi par l’action quotidienne. Défendre l’Algérie aujourd’hui, c’est aussi défendre la mémoire des chouhada, ses choix souverains et sa voix dans le monde.

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