Plus de 40 ans de dévouement à la médecine à Sétif : Pr Lachheb, une vie au front des grandes épidémies
En médecine, certaines blouses blanches brillent d’une lumière particulière, non pas pour leur quête de gloire, mais pour leur dévouement inlassable au service de leurs patients. Le Pr DjelloulLachheb, médecin-chef du service des maladies infectieuses au Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Sétif de 1991 au 31 décembre 2024, est l’une de ces figures d’exception. Hospitalo-universitaire d’une […] The post Plus de 40 ans de dévouement à la médecine à Sétif : Pr Lachheb, une vie au front des grandes épidémies first appeared on L'Est Républicain.
En médecine, certaines blouses blanches brillent d’une lumière particulière, non pas pour leur quête de gloire, mais pour leur dévouement inlassable au service de leurs patients. Le Pr DjelloulLachheb, médecin-chef du service des maladies infectieuses au Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Sétif de 1991 au 31 décembre 2024, est l’une de ces figures d’exception. Hospitalo-universitaire d’une rare humilité, il a incarné l’excellence académique et le courage face aux défis sanitaires les plus redoutables, notamment la terrible épidémie de H1N1 de 2009 et la foudroyante crise sanitaire mondiale de la Covid-19. En dépit de l’incommensurable pression, du manque de moyens et des attaques – parfois justifiées, parfois non – de la presse, le praticien a poursuivi son travail, contre vents et marées.Le parcours du Pr DjelloulLachheb, qui aurait pu prolonger son activité jusqu’à 70 ans, est celui d’un soignant ayant toujours placé le bien-être de ses patients au-dessus de tout. Enseignant rigoureux à la faculté de médecine de l’Université Ferhat Abbas (UFAS) Sétif-1, où il a été aimé, respecté et vénéré, le Pr Lachheb a formé et encadré plusieurs générations de médecins. « Il nous a inculqué des valeurs d’humanisme, de discipline et de résilience. Son départ à la retraite est une perte immense pour le CHU et la faculté. Affable, accessible et dévoué, notre maître remet le témoin avec le sentiment du devoir accompli. Il sort par la grande porte, accompagné des honneurs dus à son grade et aux services incommensurables rendus à la médecine », soulignent des collègues et étudiants approchés par L’Est Républicain. Digne fils de son défunt père, cheikh Ahmed Ben Mohamed Salah, l’infectiologue, ayant encadré trois professeurs, a écrit les plus belles pages du service d’infectiologie du CHU de Sétif, où les conditions de travail sont souvent difficiles. La terrible pandémie de la Covid-19 a révélé toute l’étendue du dévouement et du leadership du Pr Lachheb et de son équipe, qui n’ont jamais abdiqué. Face à une crise sanitaire sans précédent, il a lutté à armes inégales contre un ennemi invisible, mobilisant ses équipes jour et nuit pour sauver des vies. Dans un contexte marqué par le manque de vaccins et de médicaments et un déficit énorme en oxygène médical, il a fait preuve d’un courage exemplaire, travaillant sans relâche pour rassurer et protéger les plus vulnérables. Ses collègues et étudiants se souviendront de lui comme d’un mentor bienveillant, toujours disponible pour répondre aux questions ou apaiser les inquiétudes. Ses patients, eux, gardent le souvenir d’un médecin à l’écoute, alliant compétence et empathie. Le Pr DjelloulLachheb n’a pas seulement laissé derrière lui des réalisations professionnelles remarquables. Il a également transmis un héritage humain inestimable : celui d’un homme profondément engagé. Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à son parcours, nous mesurons l’immense perte que représente son départ à la retraite. Mais son œuvre continue de vivre à travers ses enseignements, ses actions et le souvenir de son combat acharné contre les épidémies. Pr DjelloulLachheb a montré, tout au long de ces 41 années d’exercice, que la médecine est bien plus qu’une science : c’est un acte d’amour et de foi envers l’autre. Le praticien, qui n’a jamais répondu aux piques et attaques des critiques des échotiers locaux, souvent incapables de faire leur travail convenablement en période de crises graves comme le botulisme, la fièvre aphteuse ou la Covid-19, demeure à la fois un référent, une référence et un guide pour ses jeunes collègues et étudiants. Pour eux, le Pr Lachheb est une icône qui ne sera pas remplacée de sitôt. Profitez-bien de votre repos mérité, jeune retraité…
Kamel Beniaiche
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