L’Iran a affiché son engagement à mettre fin à ses frappes de riposte contre l’entité sioniste sous condition que celle-ci cesse son agression. Téhéran a affirmé hier matin, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qu’«à ce jour, il n’existe aucun accord de cessez-le-feu ni de cessation des opérations militaires».
Par Massi S.
Le chef de la diplomatie iranienne réagissait à des informations relayées par des médias et sur les réseaux sociaux sur un cessez-le-feu entre son pays et l’entité sioniste, annoncé lundi soir par Donald Trump.
Si l’entité sioniste «met fin à son agression illégale contre le peuple iranien (…) nous n’avons pas l’intention de poursuivre notre riposte par la suite», a poursuivi Araghchi dans un message publié par les médias iraniens. Et de réaffirmer que les forces armées iraniennes «restent prêtes à défendre le pays jusqu’à leur dernière goutte de sang», et répondront à toute attaque de l’ennemi «jusqu’à la toute dernière minute». L’entité sioniste a lancé une agression contre l’Iran le 13 juin en menant des frappes aériennes sur les sites nucléaires, militaires et résidentiels. Des attaques qui ont entraîné le martyre de centaines d’Iraniens, dont de hauts commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des citoyens ordinaires. Les forces militaires iraniennes ont immédiatement lancé des ripostes. La force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique a mené 21 vagues de frappes de missiles en riposte à l’agresseur sioniste dans le cadre de l’opération «Promesse honnête 3», infligeant de lourdes pertes à l’entité sioniste.
Face à cette escalade, plusieurs voix continuent de s’élever, appelant à l’apaisement et au dialogue. Après avoir annoncé lundi que ses défenses aériennes avaient réussi à intercepter une attaque de missiles visant la base aérienne d’Al Udeid, par le biais du ministère de la Défense, le Qatar a vivement condamné cet acte, le considérant comme «une violation flagrante de la souveraineté et de l’espace aérien du Qatar, du droit international et de la Charte des Nations unies». Selon l’agence de presse qatarie (QNA), le conseiller du Premier ministre, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed bin Mohammed al-Ansari, a précisé que l’attaque «a visé la base aérienne d’al-Udeid par les Gardiens de la révolution». «La poursuite d’une telle escalade militaire porterait atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région et l’entraînerait à des points qui auraient des répercussions catastrophiques sur la paix et la sécurité internationales», avait-il mis en garde avant de rappeler que l’Etat du Qatar privilégie «des solutions diplomatiques» et «le dialogue» comme «seuls moyens de maintenir la sécurité de la région et la sécurité de ses peuples». De son côté, l’Algérie a exprimé sa vive préoccupation et sa profonde inquiétude face à l’escalade croissante qu’a connue la situation au Moyen-Orient, à la suite des violations de la souveraineté de l’Etat frère du Qatar et de son intégrité territoriale, selon un communique du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. Pour sa part, la Chine a de nouveau exhorté hier l’Iran et l’entité sioniste à «revenir dès que possible sur la bonne voie d’une solution politique» et souhaité qu’«un cessez-le-feu se concrétise au plus vite». Il est à rappeler que Donald Trump a déclaré lundi que l’Iran et l’entité sioniste avaient accepté un «cessez-le-feu total» qui doit commencer mardi (hier, ndlr) et déboucher sur «la fin officielle» du conflit. Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur par phases vers 04h00 GMT mardi (hier, ndlr), a dit le président américain dans un message sur son réseau Truth Social.
M. S.