Rapports de l’ONU : écrits pour dormir ou pour décorer ?

Les Nations unies produisent trop de rapports… que personne ne lit. Entre réunions interminables et documents PDF oubliés, le constat est clair : l’ONU parle beaucoup, rédige encore plus, mais capte peu d’attention. C’est officiel : les rapports de l’ONU ne passionnent pas les foules. L’organisation a elle-même publié un rapport pour dire… que personne ne lit ses rapports, selon Reuters.

Chaque année, des milliers de réunions ont lieu sous l’égide des Nations unies. En 2023, le système a soutenu 27 000 réunions et produit 1 100 rapports. Mais là où le bât blesse, c’est que tout ce papier ne sert pratiquement à rien. Seulement 5 % des rapports dépassent les 5 500 téléchargements (et encore, entre les stagiaires, les journalistes curieux et les gens qui ont cliqué par erreur, on relativise). Un rapport sur cinq n’est même pas téléchargé 1 000 fois.

Et soyons honnêtes : télécharger un PDF ne signifie pas l’avoir lu, surtout s’il fait 147 pages avec des annexes. Le secrétaire général Antonio Guterres a donc proposé une idée « révolutionnaire » : moins de réunions, moins de rapports, mais des rapports vraiment utiles. Autrement dit, produire moins pour que quelqu’un, quelque part, finisse peut-être par les lire. Cette révélation tombe alors que l’ONU fête ses 80 ans, un âge où l’on commence, généralement, à faire le tri dans ses affaires. Et vu l’état des finances (certains pays oubliant régulièrement de payer leur cotisation), il est peut-être temps de ne plus rédiger pour rédiger. Moralité ? Mieux vaut un petit rapport lu qu’un gros pavé oublié sur le coin d’un serveur.

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