Relations algéro-françaises : Des signes d’apaisement entre Paris et Alger

Après celui des menaces, voici venu le temps de l’apaisement. À Paris, l’attitude des autorités françaises vis-à-vis de la crise avec l’Algérie semble évoluer et les envolées lyriques du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne semblent pas être partagées par le Président Emmanuel Macron. Signe de ce changement de ton : le ministre français des Affaires […] The post Relations algéro-françaises : Des signes d’apaisement entre Paris et Alger first appeared on L'Est Républicain.

Jan 18, 2025 - 12:43
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Relations algéro-françaises : Des signes d’apaisement entre Paris et Alger

Après celui des menaces, voici venu le temps de l’apaisement. À Paris, l’attitude des autorités françaises vis-à-vis de la crise avec l’Algérie semble évoluer et les envolées lyriques du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne semblent pas être partagées par le Président Emmanuel Macron. Signe de ce changement de ton : le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est démarqué de son homologue de l’Intérieur. « La politique diplomatique de la France est définie par le Quai d’Orsay, sous la conduite du président de la République », a répondu le ministre, avant-hier jeudi, à un journaliste de la radio RTL, qui lui demandait s’il partageait les déclarations de Bruno Retailleau. Le ministre français des Affaires étrangères a affirmé qu’il est « prêt à aller à Alger pour échanger avec les autorités algériennes et traiter de tous les sujets et pas seulement ceux qui ont fait l’actualité », parce que la France et l’Algérie « ont intérêt à aplanir les difficultés. Dans les prochains jours, nous allons définir les mesures à prendre pour restaurer la coopération indispensable entre nos deux pays », a-t-il souligné. Au lieu d’alimenter la tension, le ministre français a estimé que son rôle était de chercher des compromis : « Mon rôle n’est pas de mettre de l’huile sur le feu. Mon rôle est de régler les problèmes. Et ce n’est pas avec des effets de manche, des effets de plateau, que nous les réglerons. J’ai signalé que j’étais prêt à aller à Alger pour échanger avec les autorités algériennes et traiter de tous les sujets et pas seulement ceux qui ont fait l’actualité. C’est une proposition que nous avons faite pour le moment et nous attendons un retour ». Au lieu de « riposte », le ministre français a indiqué qu’il allait se réunir, prochainement, avec Emmanuel Macron et le Premier ministre, François Bayrou, pour « aplanir les difficultés entre Paris et Alger ». Le même ton est également de mise chez les autorités algériennes. Si aucune déclaration publique n’est connue jusque-là, des sources concordantes indiquent en effet que l’Algérie « ne cherche pas l’escalade » et qu’au contraire, elle « cherche à apaiser » ses relations avec Paris, malgré les tensions qui persistent. Puis, les derniers communiqués du ministère des Affaires étrangères, tout comme la dépêche de l’agence de presse nationale (APS) de la semaine dernière, indiquent en effet que la tendance est vers la distinction entre l’Extrême droite, dont la presse et les représentants politiques continuent de s’en prendre à notre pays, et le gouvernement français. En gage de bonne intention, l’Algérie a même accepté de recevoir, lundi passé, le chef de la Direction Générale de Sécurité Extérieure (DGSE) pour parler de la coopération contre le terrorisme et tenter de lever les ambiguïtés dans les relations bilatérales. Il reste que pour l’instant, cela demeure au stade des intentions et qu’il n’y a toujours pas de contacts directs, du moins publiquement, entre les deux gouvernements. Mais cela ne saurait tarder, au vu des intérêts communs que partagent « deux grands pays de la Méditerranée ».

Akli Ouali

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