Rentrée sociale sous tension à Annaba : Transport interwilayas, le casse-tête !

Pour beaucoup de gens, les vacances s’achèvent et laissent place à la rentrée sociale, synonyme de reprise du travail et des études, qui s’annonce très dure à cause du transport, que ce soit par bus ou par taxi, pour tous ceux qui se déplacent quotidiennement entre la wilaya d’El Tarf et celle d’Annaba. La cause en est la délocalisation des moyens de transport de voyageurs de la station de Sidi Brahim vers la gare routière Momhamed Mounib Sendid, distante de près de sept kilomètres du chef-lieu de wilaya. Une situation qui n’arrange guère les habitués des agglomérations de la wilaya d’El Tarf, contraints de se rendre parfois deux fois par jour à Annaba. Il s’agit, bien sûr, de travailleurs et de fonctionnaires qui ne possèdent pas de voiture. Des personnes exerçant ici et là ont exprimé leurs vives inquiétudes face à ce chamboulement du transport. Pour elles, il est inadmissible que les habitants des localités proches, situées dans un rayon de dix, quinze ou vingt kilomètres — à l’image d’Echatt, Chebaita Mokhtar, Dréan, Ben M’hidi et Besbes — soient pénalisés de la sorte. « On est totalement déboussolés », renchérit une dame employée dans une banque. En effet, disent-ils, ils n’ont pas les moyens de louer les services d’un clandestin ou de prendre plusieurs fois par jour un taxi. Et si certains taxis de communes comme Dréan, Besbes ou Ben M’hidi refusent encore de rallier la nouvelle gare routière, préférant déposer leurs clients à Boukhadra avant de rebrousser chemin à vide, le retour s’avère bien délicat. Les habitants d’Annaba travaillant dans la wilaya d’El Tarf se trouvent eux aussi confrontés au même problème. De leur côté, les transporteurs ont saisi par écrit, à plusieurs reprises, les responsables des transports des deux wilayas, ainsi que le ministère des Transports, sans pour autant voir encore le bout du tunnel. En attendant, le calvaire et la galère de ces usagers obligés de se rendre à Annaba pour une raison ou une autre ne font que commencer.