Sahara Occidental : Des organisations espagnoles exigent le respect des décisions de la Cour de Justice de l’UE
Des organisations espagnoles ont réclamé le respect des décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) concernant les produits provenant du Sahara occidental occupé. Cette demande fait suite à une fraude sur l’étiquetage des tomates cerise originaires du territoire occupé, vendues en Espagne comme des produits marocains. Selon le journal espagnol « El Independiente », […]

Des organisations espagnoles ont réclamé le respect des décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) concernant les produits provenant du Sahara occidental occupé. Cette demande fait suite à une fraude sur l’étiquetage des tomates cerise originaires du territoire occupé, vendues en Espagne comme des produits marocains.
Selon le journal espagnol « El Independiente », l’Union des consommateurs et usagers (CECU) et la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG) en Espagne ont déposé une plainte auprès de la Direction générale de la consommation du ministère espagnol des Droits sociaux et de la Consommation.
La plainte concerne la violation de la loi sur l’étiquetage des tomates cerises du Sahara occidental, vendues dans les magasins d’une grande chaîne de distribution en Espagne comme si leur pays d’origine était le Maroc.
Dans un communiqué commun, les deux organisations ont expliqué qu’une entreprise marocaine, qui cultive des tomates cerises sur plus de 400 hectares au Sahara occidental occupé, commercialise ce produit dans des magasins de l’Union européenne, y compris en Espagne, en présentant comme un « produit marocain ». Elles demandent une enquête sur ces pratiques et des sanctions contre les entreprises responsables de cette tromperie des consommateurs.
L’Union des consommateurs et usagers en Espagne a insisté sur la nécessité de se conformer à la législation et aux décisions de justice à cet égard.
De son côté, Eduardo Montero, expert en alimentation au sein de l’union espagnole, a estimé que les consommateurs ont le droit de « savoir d’où effectivement les aliments que nous achetons, surtout lorsqu’il s’agit d’une question aussi importante pour la société espagnole que celle du Sahara occidental ».
Andrés Góngora, membre du comité exécutif de la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs, a déclaré : « Nous devons enquêter sur ces affaires qui portent préjudice aux consommateurs, en raison de la concurrence déloyale qu’elles créent pour nos fruits et légumes ».[
Il convient de rappeler que la Cour de Justice de l’Union Européenne a statué le 4 octobre 2024 sur la nécessité d’étiqueter les produits agricoles provenant du Sahara occidental, tels que les melons et les tomates.
La Cour a précisé que « l’étiquetage de ces produits doit spécifiquement indiquer leur origine du territoire où ils sont cultivés et réalisés », soulignant que le Sahara occidental « ne fait pas partie du Maroc, mais qu’il s’agit de deux territoires distincts et séparés ».