Salaire minimum : vers une nouvelle augmentation du SNMG

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, s’est exprimé mercredi 5 février sur plusieurs sujets liés au monde du travail lors de son passage à la Radio algérienne. Il a notamment abordé la retraite anticipée, le pouvoir d’achat des travailleurs et l’éventuelle augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG).

Interrogé sur la possibilité d’étendre à d’autres secteurs la mesure qui permet aux enseignants de partir à la retraite cinq ans avant l’âge légal, il a expliqué qu’il était nécessaire d’étudier la question. Selon lui, « il n’y a pas de travail qui n’est pas pénible » et il faut faire la différence « entre la pénibilité et la haute pénibilité ».

Il estime qu’il existe plusieurs métiers nécessitant une analyse pour déterminer les travailleurs qui pourraient prétendre à un départ anticipé, citant notamment les enseignants, les travailleurs du sud, ceux des ports, de la protection civile et de la police.

Concernant le salaire minimum, fixé actuellement à 20 000 dinars, Amar Takdjout a indiqué que le président de la République « n’est pas insensible à ce problème ». Il a rappelé qu’« au 1er mai, nous avons exprimé une demande d’augmentation du SNMG et il était très réceptif. Je pense que c’est dans l’agenda et dans la réflexion du président de revoir le SNMG très prochainement ».

Le secrétaire général de l’UGTA n’a pas précisé si une augmentation du salaire minimum était décidée ni quel pourrait être le nouveau montant. La dernière revalorisation du SNMG remonte à mai 2020, lorsque le salaire minimum est passé de 18 000 à 20 000 dinars par mois.

Cependant, Amar Takdjout considère que l’augmentation des salaires n’est pas la seule solution pour préserver le pouvoir d’achat. « Je ne crois pas que l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés passe uniquement par l’augmentation des salaires. Elle passe par un ensemble de mécanismes et d’outils. Il faut la maîtrise des prix, il faut créer un autre mode de consommation, revoir la fiscalité et l’impôt ».

Il a ajouté que « le pouvoir d’achat, on peut le perdre en ayant une augmentation de 10 % parce que le lendemain vous avez les prix qui augmentent de 20 % » et que « avec une légère baisse de la TVA sur des produits consommables tous les jours, vous pouvez gagner du pouvoir d’achat sans pour autant avoir une augmentation de salaire ».

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