Affaire «Doualemn» : la justice annule l’OQTF visant l’influenceur algérien

L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur algérien « Doualemn » a été annulée ce jeudi, par le tribunal administratif de Melun. « Doualemn », qui contestait son placement en centre de rétention administrative, peut donc sortir de rétention. Dans un communiqué, le tribunal administratif « enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un […] The post Affaire «Doualemn» : la justice annule l’OQTF visant l’influenceur algérien appeared first on Le Jeune Indépendant.

Fév 6, 2025 - 21:11
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L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur algérien « Doualemn » a été annulée ce jeudi, par le tribunal administratif de Melun.

« Doualemn », qui contestait son placement en centre de rétention administrative, peut donc sortir de rétention. Dans un communiqué, le tribunal administratif « enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen ».

C’est un nouveau revers pour le ministère de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, qui a été désavoué une nouvelle fois par la justice.

Doualemn avait été arrêté à Montpellier à la suite de la diffusion d’une vidéo controversée sur TikTok. Le 25 janvier, il avait été expulsé vers l’Algérie, mais les autorités algériennes l’avaient renvoyé sur le sol français le même jour, refusant son admission sur leur territoire.

La justice française a estimé que la procédure d’urgence initiée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était pas justifiée.

Ses avocates, Mes Julie Gonidec et Marie David-Bellouard, avaient déposé un référé-suspension contre l’arrêté d’expulsion.

Le tribunal a jugé que la présence de Doualemn sur le sol français ne représentait pas un « danger imminent pour l’ordre public » justifiant une expulsion immédiate.

Il a également noté que l’autorité judiciaire n’avait pas estimé nécessaire de le placer en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Ils ont salué cette décision, qu’elles considèrent comme un « revers » pour le ministre de l’Intérieur. Elles ont dénoncé une volonté de contourner les garanties procédurales fondamentales.

Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a accusé l’extrême droite française de mener une campagne de désinformation après l’expulsion de l’influenceur Doualemn Naman vers l’Algérie, soulignant que l’Algérie n’était pas dans une logique d’escalade.

Alger a dénoncé l’expulsion comme arbitraire, mettant en avant les droits du ressortissant algérien, résident en France depuis 36 ans, avec un permis de séjour de 15 ans, et un emploi stable.

Le ministère a également critiqué la France pour ne pas avoir informé l’Algérie de l’arrestation et de l’expulsion de Doualemn, en violation des accords consulaires.

L’Algérie a insisté sur le respect des droits de l’individu et de la procédure judiciaire, affirmant que la décision prise visait à permettre à Doualemn de défendre ses droits dans un cadre judiciaire équitable.

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