Sécurité

Si la mesure phare autour de laquelle Donald Trump a bâti son programme de campagne en 2024 est la lutte contre l’immigration, sa position très stricte sur le volet sécuritaire était également un argument important de la dernière élection présidentielle américaine. Surtout lorsque le candidat républicain comparait ses positions avec celles, bien plus laxistes, de […]

Août 13, 2025 - 01:33
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Sécurité

Si la mesure phare autour de laquelle Donald Trump a bâti son programme de campagne en 2024 est la lutte contre l’immigration, sa position très stricte sur le volet sécuritaire était également un argument important de la dernière élection présidentielle américaine. Surtout lorsque le candidat républicain comparait ses positions avec celles, bien plus laxistes, de son adversaire démocrate. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président milliardaire n’a pas hésité à de nombreuses reprises à utiliser la force pour régler différents incidents survenus dans le pays, et à même, sans surprise, choqué ses adversaires progressistes en déployant la garde nationale en juin dernier en Californie. Allant contre l’avis du gouverneur démocrate, Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre des arrestations d’immigrés par la police fédérale de l’immigration (ICE). Hier, deux mois après les incidents de Los Angeles, le président américain a annoncé qu’il allait déployer 800 militaires de la garde nationale à Washington et qu’il plaçait le maintien de l’ordre dans la capitale américaine sous contrôle fédéral, des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il dit «envahie par des gangs violents». Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux États-Unis. «C’est devenu une situation
d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles», a affirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, après avoir sommé les sans-abri de Washington de partir «loin» de la ville, dans une publication la veille sur sa plateforme Truth Social. Le président républicain a aussi promis que son initiative ne s’arrêterait pas à Washington, où il a décrété un état d’urgence. «Ça va aller plus loin. Nous commençons de manière très forte et nous allons nettoyer ça bien rapidement», a-t-il déclaré. Donald Trump a dit déployer la garde nationale, un corps de militaires de réserve, «afin de rétablir la loi, l’ordre, et la sécurité publique». Du côté des citoyens, la nouvelle reçoit un accueil mitigé, ces partisans se félicitant de l’initiative de leur dirigeant, alors que les libéraux, opposés à toute décision du chef d’État américain, critiquent fermement la solution du maître de la Maison-Blanche pour faire baisser l’insécurité dans la capitale. Toutefois, ce que personne ne peut reprocher au dirigeant conservateur est de ne pas respecter les promesses faites avant son élection, comme c’est malheureusement souvent le cas pour les présidents élus. Reste à voir quels résultats ce déploiement aura dans les prochains jours et semaines et si les citoyens de Washington D.C., qui ont voté à plus de 90 % pour l’adversaire de Donald Trump à l’élection présidentielle, seront satisfaits des suites de ce renforcement sécuritaire musclé ou s’ils continueront, quoi qu’il arrive, à s’opposer à la politique gouvernementale actuelle.