Sifi Ghrieb à propos du Salon africain de l’automobile : « En phase avec la dynamique des chaînes de valeur»

La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine est l’occasion idoine d’exposer le potentiel et surtout les capacités de production dans divers domaines, notamment industriels. C’est dans cette optique qu’un Salon africain de l’automobile est organisé en marge de la 4e Foire commerciale intra-africaines (IATF) 2025.

Lançant officiellement l’ouverture des travaux du Salon de l’automobile africain, ainsi que les travaux du « Forum automobile africain », le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a affirmé que la consécration d’un événement entier au secteur de l’automobile « est un message des organisateurs sur le développement que connaît l’industrie des véhicules de toutes sortes sur le continent » et « les progrès continus pour maîtriser toute la chaîne de valeur ».

Dans un discours lu en son nom par le ministre du Commerce extérieur et la Promotion des exportations, Kamel Rezig, Ghrieb a affirmé que « ce Salon de l’automobile africain est en phase avec la dynamique continentale qui vise à renforcer les chaînes de valeur en exploitant les potentialités dont dispose le continent, telles que les ressources naturelles, les expertises et les investissements, permettant ainsi de concrétiser l’ambition d’intégration continentale dans ce secteur en établissant une base industrielle à valeur ajoutée, créatrice de richesses ».

Ce salon, qui connaît une « forte et qualitative » participation de consortiums économiques et d’entreprises africaines et mondiales spécialisées dans l’industrie automobile, de composants et de pièces détachées, constitue, selon le Premier ministre par intérim et ministre de l’Industrie, « un espace idéal pour découvrir les potentialités de l’Afrique et une opportunité de nouer des relations d’affaires, de commerce et d’investissement entre différents acteurs et intervenants du monde entier ». Cela, a-t-il noté, à travers les différents B2B qui vont être organisés.

Un « Forum automobile africain », est aussi au programme et sera animé par des experts internationaux, ainsi que des chefs d’entreprises, en vue de débattre de l’avenir de l’industrie automobile sur le continent africain.

Industries mécaniques : l’Algérie parmi les pionniers

Le Premier ministre par intérim a également souligné le développement qu’enregistre l’industrie mécanique au niveau du continent. « Une carte industrielle en Afrique se dessine et mérite l’attention », a indiqué Ghrieb, soulignant le fait que l’Algérie se positionne aux côtés d’autres pays parmi les pionniers.

Le pays occupe « une place distinguée dans plusieurs catégories de véhicules, notamment les machines lourdes destinées aux travaux publics, à l’agriculture et à l’industrie, avec des taux d’intégration nationale considérables atteignant 70 % », selon les précisions Ghrieb, affirmant que ces résultats sont le fruit des « politiques industrielles que l’Algérie a adoptées depuis des décennies, plaçant le secteur de la mécanique comme l’un de ses piliers les plus importants ». Il a également signalé la mise en place par l’Algérie au cours des cinq dernières années, d’« une stratégie ambitieuse dans le domaine de l’industrie automobile ». Cette dernière vise à promouvoir le secteur de la fabrication de véhicules légers au sein de la chaîne de valeur.

Cette stratégie, a précisé Ghrieb, « repose sur la réalisation d’investissements avec des chaînes de production complètes capables d’atteindre un taux d’intégration d’au moins 30% ». Ceci, en s’appuyant sur des composants produits localement, à travers un réseau de sous-traitants et d’équipementiers nationaux et étrangers, que l’État accompagne dans l’amélioration de leurs compétences techniques, technologiques, administratives et financières, ainsi que dans l’obtention des homologations. Affirmant qu’une importance particulière est accordée dans le cadre de cette vision à la recherche et l’innovation, il a signalé l’initiative de l’Algérie qui consiste en la création d’un Conseil d’experts regroupant des experts dans le domaine de l’industrie des véhicules.

Le Premier ministre par intérim n’a pas manqué de souligner l’importance de l’IATF, qui est une opportunité idoine d’exposer les potentialités du continent dans divers domaines. « Cet événement n’est pas seulement une rencontre pour les échanges commerciaux, mais un espace pour construire des passerelles de coopération durable, échanger des expériences et lancer des initiatives communes qui contribuent à relever les défis du développement africain et à les transformer en véritables opportunités de croissance et de prospérité », a encore affirmé Ghrieb.

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