Sport féminin: Des acquis et des insuffisances

Le sport féminin en Algérie a connu des hauts et des bas depuis quelque temps, avec des résultats encourageants réussis par des athlètes qui restent des exemples à suivre, mais en même temps avec des insuffisances qui doivent être comblés, surtout sur le plan de l’encouragement de la pratique sportive chez la gente féminine. La […]

Mai 7, 2025 - 23:28
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Sport féminin: Des acquis et des insuffisances
Le sport féminin en Algérie a connu des hauts et des bas depuis quelque temps, avec des résultats encourageants réussis par des athlètes qui restent des exemples à suivre, mais en même temps avec des insuffisances qui doivent être comblés, surtout sur le plan de l’encouragement de la pratique sportive chez la gente féminine. La première médaille olympique décrochée par la spécialiste du 1500 m en 1992 à Barcelone, Hassiba Boulmerka avait ouvert la voie à d’autres athlètes et sportives de chercher la gloire. Ça sera le cas de Nouria Benida Merah qui a remporté l’or à Sydney, de Salima Souakri, qui même si elle n’a pas été couronnée sur le plan mondial et olympique, avait montré quand même la voie à d’autres sportives, de par son abnégation et son courage. Elle a, d’ailleurs, été l’exemple qui a boosté l’autre judokate, Soraya Haddad qui a arraché une médaille de bronze aux JO de Pékin. Ces dernières années ont permit à d’autres filles de percer, ce qui est le cas de la jeune gymnaste, Keila Nemmour et de la boxeuse, Imen Khelif qui ont réussi des médailles d’or historiques aux JO de Paris. Ayant fait, toutes deux, face à des embûches et obstacles, ces deux filles ont fait montre d’un grand courage pour s’illustrer alors que personne ne donnait cher de leur peau. D’autres athlètes ont mérité aussi d’être encouragées après leurs exploits et notamment les deux karatékas et championnes Louiza Abouriche et Cylia Ouikène.
Un manque d’affiliation qui interroge
Toutefois, et malgré tous ces satisfactions et ces exploits qui ont donné du baume au cœur de tous les Algériens, il reste que l’affiliation des jeunes filles en sport est très faible. Sous prétexte que le sport, selon eux, n’est pas fait pour les filles, de nombreuses sections féminines ont été dissoutes dans certains grands clubs et dans plusieurs disciplines. Aussi, on n’encourage pas la pratique du sport  dans les établissements scolaires et les directeurs de ces structures se suffisent de demandes de dispense qui leur sont fournies par des filles sans les pousser plutôt à changer d’avis et donner plus d’importance à la pratique du sport qui les aidera à leur épanouissement et qui reste idéal pour l’équilibre psychologique. Aussi, les filles en général ne bénéficient pas des moyens adéquats pour performer et on se souviendra très longtemps de cette scène de la karatéka, Ouikan, qui s’entraînera avec des outils rudimentaires à la maison, notamment des tabourets pour préparer un grand rendez-vous mondial, alors qu’elle était censée être prise en charge avec un stage à l’étranger pour réaliser le meilleur résultat possible.
M.M.