Une rapporteuse de l'ONU exprime ses "vives préoccupations" concernant le harcèlement d'un militant sahraoui par le Maroc
NEW YORK (Nations unies) - La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor a exprimé, jeudi, ses "vives préoccupations" concernant les actes d'intimidation, de diffamation et les restrictions à la liberté de mouvement et de réunion imposés par le Maroc au président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA), Ali Salem Tamek. "J'ai écrit au gouvernement du Maroc à propos du harcèlement, des attaques physiques, des menaces de nature politique et de la surveillance contre le défenseur des droits humains sahraoui, Ali Salem Tamek", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. Dans une communication transmise au gouvernement du Maroc en février dernier, Mary Lawlor et d'autres experts des Nations unies ont exprimé leurs "vives préoccupations concernant les actes d'intimidation et de diffamation contre M. Tamek, et la surveillance et la présence continue d'agents de sécurité devant son domicile". Les experts onusiens ont exprimé également leur "préoccupation" concernant "les restrictions à la liberté de mouvement et de réunion de M. Tamek, des membres du CODESA et d'autres défenseurs des droits humains du Sahara occidental". "Nous craignons que ces mesures aient été prises en représailles à son travail en faveur des droits humains ainsi qu'en représailles à son exercice de la liberté d'expression, notamment pour dénoncer des violations présumées des droits de l'homme et des conditions de détention inappropriées", ont-ils expliqué. Selon ces experts, ces actes ont "un effet paralysant et inhibiteur" sur la société civile et "dissuadent" d'autres personnes de travailler dans le domaine des droits de l'homme. Ils ont souligné, à ce titre, que ces faits contreviennent, entre autres aux normes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Maroc a adhéré le 3 mai 1979, notamment à l'article 19, qui garantit le droit à la liberté d'expression, à l'article 21, qui garantit le droit de réunion pacifique, et à l'article 12, qui garantit le droit à la liberté de mouvement. En effet, les experts onusiens ont documenté dans cette communication transmise à Rabat, une série d'actes de harcèlement et d'attaques physiques, de menaces de nature politique, et d'actes de surveillance contre Ali Salem Tamek. Ce défenseur sahraoui des droits humains a fait l'objet aussi de restrictions de voyage à trois reprises en trois mois. Même après cette communication, Ali Salem Tamek "a continué de faire l'objet de harcèlement de la part de la police marocaine en février et en mars, ainsi que de tentatives d'expulsion du logement qu'il louait", ont regretté les experts de l'ONU.

NEW YORK (Nations unies) - La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor a exprimé, jeudi, ses "vives préoccupations" concernant les actes d'intimidation, de diffamation et les restrictions à la liberté de mouvement et de réunion imposés par le Maroc au président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA), Ali Salem Tamek.
"J'ai écrit au gouvernement du Maroc à propos du harcèlement, des attaques physiques, des menaces de nature politique et de la surveillance contre le défenseur des droits humains sahraoui, Ali Salem Tamek", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Dans une communication transmise au gouvernement du Maroc en février dernier, Mary Lawlor et d'autres experts des Nations unies ont exprimé leurs "vives préoccupations concernant les actes d'intimidation et de diffamation contre M. Tamek, et la surveillance et la présence continue d'agents de sécurité devant son domicile".
Les experts onusiens ont exprimé également leur "préoccupation" concernant "les restrictions à la liberté de mouvement et de réunion de M. Tamek, des membres du CODESA et d'autres défenseurs des droits humains du Sahara occidental".
"Nous craignons que ces mesures aient été prises en représailles à son travail en faveur des droits humains ainsi qu'en représailles à son exercice de la liberté d'expression, notamment pour dénoncer des violations présumées des droits de l'homme et des conditions de détention inappropriées", ont-ils expliqué.
Selon ces experts, ces actes ont "un effet paralysant et inhibiteur" sur la société civile et "dissuadent" d'autres personnes de travailler dans le domaine des droits de l'homme.
Ils ont souligné, à ce titre, que ces faits contreviennent, entre autres aux normes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Maroc a adhéré le 3 mai 1979, notamment à l'article 19, qui garantit le droit à la liberté d'expression, à l'article 21, qui garantit le droit de réunion pacifique, et à l'article 12, qui garantit le droit à la liberté de mouvement.
En effet, les experts onusiens ont documenté dans cette communication transmise à Rabat, une série d'actes de harcèlement et d'attaques physiques, de menaces de nature politique, et d'actes de surveillance contre Ali Salem Tamek. Ce défenseur sahraoui des droits humains a fait l'objet aussi de restrictions de voyage à trois reprises en trois mois.
Même après cette communication, Ali Salem Tamek "a continué de faire l'objet de harcèlement de la part de la police marocaine en février et en mars, ainsi que de tentatives d'expulsion du logement qu'il louait", ont regretté les experts de l'ONU.