Sujets du bac 2025 : Les inspecteurs en quarantaine
À quelques semaines du début des épreuves du baccalauréat, prévu pour le 15 juin prochain, l’élaboration des sujets a officiellement démarré. Tandis que les élèves, toutes filières confondues, entament leurs dernières révisions, une autre équipe, moins visible mais tout aussi déterminante, est entrée en action dans l’ombre : le personnel chargé de la préparation des […] The post Sujets du bac 2025 : Les inspecteurs en quarantaine appeared first on Le Jeune Indépendant.

À quelques semaines du début des épreuves du baccalauréat, prévu pour le 15 juin prochain, l’élaboration des sujets a officiellement démarré. Tandis que les élèves, toutes filières confondues, entament leurs dernières révisions, une autre équipe, moins visible mais tout aussi déterminante, est entrée en action dans l’ombre : le personnel chargé de la préparation des sujets. Celui-ci a été placé en isolement total pour une période de 42 jours.
L’équipe en question est composée de 41 inspecteurs chargés de l’élaboration des sujets, ainsi que de représentants des services de sécurité et de médecins veillant au bien-être de l’équipe. Cette mise en quarantaine exige, faut-il le souligner, du staff de faire preuve de responsabilité, de rigueur, de sérieux et de concentration permanente afin de bien passer au crible les sujets des épreuves dans les différentes matières et d’assurer un baccalauréat sans erreur.
La quarantaine imposée vise à éviter toute fuite ou tentative de divulgation des sujets. Elle s’inscrit dans une logique de transparence et de rigueur, renforcée depuis les incidents survenus lors de la session 2016, où des fuites massives de sujets sur les réseaux sociaux avaient gravement entaché la crédibilité de l’examen. Une deuxième session avait alors été organisée en urgence, sur décision des plus hautes autorités du pays.
Cette étape déterminante vise à garantir un examen sans faille, dans l’équité et la transparence. Des « questions de réserve » sont également préparées pour parer à toute éventualité. Lors de sa supervision de cette opération, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a souligné l’ampleur de la responsabilité qui incombe à cette équipe dans le cadre de la mission qui lui a été confiée. Il a également affirmé : « Tous les moyens organisationnels et logistiques ont été mis en place pour assurer le bon déroulement de cette opération. »
Plusieurs tâches attendent, en effet, ce groupe de travail. Il veillera, entre autres, à relire les questions, dans toutes les filières et spécialités, qui ont été préparées par des commissions spécialisées lors des séminaires régionaux, tout en les examinant pour s’assurer de leur conformité avec les programmes scolaires annuels, et ce, afin d’assurer l’égalité des chances pour tous les candidats ainsi que de s’assurer que les sujets sont exempts de toute erreur.
En cas de découverte d’éventuelles fautes, celui-ci est corrigé immédiatement avant le démarrage du processus d’impression, qui s’effectue exclusivement au niveau de l’imprimerie de l’Office national des examens et des concours.
Par la suite et au moment venu, les sujets sont envoyés dans des sacs scellés aux différents centres d’examen, avec l’escorte des services de sécurité, et la mise en quarantaine est levée pour le staff dans l’après-midi du dernier jour du bac, une heure après l’entame de la dernière épreuve.
Les cadres chargés de l’élaboration des sujets vont devoir sélectionner trois sujets dans chaque matière parmi une liste de sujets déjà élaborée par des enseignants depuis le mois de novembre 2024. Des règles strictes sont mises en place pour assurer la confidentialité des sujets et ces inspecteurs ne seront autorisés à quitter leur lieu que le dernier jour de l’examen du bac, à savoir jusqu’au 15 juin prochain.
Afin de faire face à toute urgence pendant la période officielle des examens scolaires, le ministère de l’Éducation nationale, à travers le Bureau national de l’Office national des examens et concours, s’est chargé de compléter annuellement un paquet de sujets de réserve, notamment après l’incident de fuites de sujets sur les réseaux sociaux durant la session du baccalauréat 2016.
L’équipe chargée de l’élaboration des sujets devra préparer jusqu’à cinq sujets supplémentaires par matière, avec un nombre de questions de réserve estimé entre 40 et 50, selon la nature de la filière et le nombre de matières concernées. À titre d’exemple, la filière littérature et philosophie compte huit matières examinées, la filière mathématiques en comprend dix, tandis que la filière des langues étrangères comprend neuf. Ces sujets de réserve ne seront utilisés qu’en cas exceptionnel.
Les responsables des centres d’examen sont tenus obligatoirement, en cas de recours à des sujets de secours, de respecter pleinement leur ouverture selon un protocole sécuritaire strict, à condition que le processus d’impression soit effectué exclusivement au sein du centre, qui à son tour doit disposer des moyens et équipements nécessaires avec la nécessité de les tester avant le début des examens.
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