Totalement numérisée et les résultats publiés le 8 octobre: Ouverture de l’opération de réintégration des élèves exclus

Le ministère de l’Éducation nationale vient de rendre public un communiqué annonçant l’ouverture de l’opération de réintégration des élèves exclus dans les cycles moyen et secondaire général et technologique, au titre de l’année scolaire 2025/2026.

Par Fatima Arab

Une procédure qui, cette année, s’effectue exclusivement en ligne, et qui marque une rupture nette avec les anciennes méthodes administratives souvent décriées, à l’origine d’une course contre la montre interminable qui met les parents à rude épreuve avant d’obtenir une réponse finale de l’administration scolaire. Selon le communiqué, les parents d’élèves souhaitant réinscrire leurs enfants doivent introduire leurs demandes via la plateforme numérique https://awlyaa.education.dz. Cette opération s’étend du 24 septembre au 4 octobre 2025, avec obligation de remplir un formulaire électronique. Les résultats des demandes seront publiés le 8 octobre 2025, et les élèves acceptés devront impérativement rejoindre leurs établissements entre le 9 et le 13 octobre 2025. Tout retard au-delà de cette échéance équivaut à la perte du droit de réintégration, souligne la même source. Le ministère précise également que les élèves affectés à des établissements autres que ceux d’origine verront leurs dossiers étudiés par les Directions de l’éducation, en fonction des places disponibles. Une clause importante est rappelée : seuls les élèves nés en 2009 ainsi que ceux nés à partir de 2007 présentant des besoins éducatifs spécifiques «peuvent bénéficier de cette mesure», conformément à la réglementation en vigueur.
Au-delà du rappel des procédures et des délais, l’annonce du ministère met surtout en lumière l’efficacité de la numérisation dans la gestion de ce type d’opérations. Longtemps, la réintégration des élèves était synonyme de scènes chaotiques devant les Directions de l’éducation avec des files interminables, parents contraints de se déplacer à plusieurs reprises, lenteurs bureaucratiques, et parfois même favoritisme dans le traitement des dossiers. Rappelons, qu’il y a quelques mois, le ministère de l’Education a donné des instructions pour élargir les heures de réception des parents au niveau des établissements et de prendre en charge les doléances au niveau local pour éviter qu’elles remontent systématiquement aux Directions de l’éducation et au ministère et intensifier le flux au niveau de ces structures inutilement. Depuis l’introduction des plateformes numériques, ces pratiques appartiennent désormais au passé. La démarche en ligne permet d’uniformiser le traitement des demandes, de garantir la transparence et surtout d’épargner aux familles des déplacements coûteux et épuisants. Chaque parent peut aujourd’hui introduire son dossier depuis son domicile, suivre l’avancement de la demande en temps réel et recevoir une notification officielle quant à l’issue du processus.

La fin de l’anarchie administrative
Cette modernisation administrative a eu un impact direct sur l’organisation interne des établissements et des Directions de l’éducation. Les agents, auparavant submergés par l’afflux massif de parents à leurs guichets, peuvent désormais se consacrer à l’analyse qualitative des dossiers, tandis que le système informatique centralise toutes les données et fait éviter les intermédiaires. Ainsi, on peut dire que la digitalisation a mis fin à une «anarchie chronique» qui nuisait à l’image de l’école algérienne, notamment en période de transfert des élèves et de réintégration des exclus. Les longues files d’attente qui s’étiraient jusque dans les rues au début de chaque rentrée scolaire ont pratiquement disparu. Le recours à la technologie a également réduit les risques d’erreurs administratives, les dossiers étant saisis directement par les parents et traités de manière automatisée. Comme l’a revendiqué le ministre de l’Education, «ce virage numérique n’est pas un simple effet de mode mais s’inscrit dans une politique globale de modernisation de l’administration publique, amorcée il y a quelques années». Dans le secteur de l’Education, il a déjà fait ses preuves lors des inscriptions scolaires, du suivi des notes, la publication des résultats, ou encore des affectations des enseignants. L’opération de réintégration des élèves vient donc confirmer la volonté du ministère de généraliser l’usage du numérique à toutes les étapes du parcours scolaire. F. A.