Visa Schengen : au Maroc, les intermédiaires sortent les gros moyens

Au Maroc, tous les moyens sont visiblement bons aux yeux des intermédiaires des visas Schengen pour faire marcher leurs affaires et attirer le maximum de clients.

Certains de ces intermédiaires ont même procédé à la création de vraies sociétés d’import-export au Maroc pour optimiser les chances de leurs clients de décrocher leurs visas Schengen, dévoile le site d’information marocain Assabah.

Des sociétés d’import-export vitrines de fraude aux visas Schengen

Ainsi, pour pouvoir monter des dossiers en béton à leurs clients, ces intermédiaires n’y vont pas de main morte. Ils mettent en place de vraies entreprises d’import-export qu’ils créent en bonne et due forme, suivant toutes les démarches légales et cochant toutes les étapes administratives.

Ces sociétés d’import-export créées par les intermédiaires aux visas Schengen sont légalement enregistrées au Maroc et aussi affiliées à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS). Il ne s’agit cependant là que de la première étape d’une parade devant laquelle les autorités consulaires demeurent impuissantes.

En effet, une fois leurs sociétés d’import-export en règle, ces intermédiaires se retrouvent capables de produire pour leurs clients demandeurs de visas Schengen plusieurs documents nécessaires pour leurs dossiers, notamment des relevés d’affiliation à la CNSS, des attestations de travail et des fiches de paie.

Visa Schengen au Maroc : un dossier béton au prix fort

Ceci dit, les intermédiaires s’arrêtent rarement là, vu qu’ils arrivent, en leur qualité d’importateurs ou exportateurs, à nouer des liens avec des entreprises basées dans les pays Schengen, ce qui leur permet de décrocher facilement des invitations pour des évènements, ainsi que des stages et des formations en Europe pour leurs pseudos salariés au Maroc.

Le média marocain assure que plusieurs demandeurs de visa Schengen au Maroc ont réussi à décrocher le précieux sésame grâce à ces intermédiaires qui leur fournissent tous les documents demandés par les consulats, notamment un ordre de mission à l’étranger.

Pour bénéficier de ces dossiers en béton, montés en toute légalité par les intermédiaires, les demandeurs de visas Schengen doivent payer le prix fort. Entre 40.000 et 60.000 dirhams marocains, soit entre 3.800 et 5.700 €, selon le pays de destination, dévoile le média marocain.

Pour assurer leurs arrières, ces intermédiaires, en tant que patrons de sociétés d’import-export, exigent de leurs clients-salariés de signer une lettre de démission avant de partir à l’étranger. De cette manière, ils évitent toute action en justice contre eux sur la base d’un licenciement abusif ou d’une demande d’indemnisation.

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