« Zighoud Youcef », un film, une mémoire

Dans le cadre de la commémoration du 70ᵉ anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne et à l’occasion de la Journée nationale du Chahid, la grande salle Ahmed-Bey de Constantine a accueilli, lundi soir, la projection en avant-première du long-métrage « Zighoud Youcef ». Un moment empreint d’émotion et de mémoire, marqué par la présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebiga, du wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires.

Ce long métrage historique, réalisé par Mounes Khammar sur un scénario d’Ahcène Tlilani, retrace le parcours du héros national Zighoud Youcef (1921-1956). Il met en lumière les moments charnières de sa vie, de son engagement au sein de l’Organisation Spéciale (OS) à son arrestation en 1950, suivie de son évasion spectaculaire de la prison d’Annaba en avril 1954. Le film revient également sur son rôle prépondérant dans le déclenchement de la lutte armée dans le Nord-Constantinois, aux côtés de Didouche Mourad, ainsi que sur l’organisation de l’offensive du 20 août 1955, avant sa mort au champ d’honneur le 23 septembre 1956.

Produit par le Centre national de production cinématographique sous l’égide du ministère des Moudjahidine et des Ayants droits, ce projet s’inscrit dans la volonté de transmettre l’histoire nationale aux générations futures à travers le septième art. Tourné dans plusieurs wilayas, notamment Constantine, Mila, Skikda et Alger, il reconstitue avec minutie les événements qui ont marqué la région Est pendant la Guerre de Libération.

Lors de cette soirée, un hommage a été rendu à Chama Zighoud, fille du héros national, ainsi qu’au réalisateur Mounes Khammar. Les acteurs Ali Namous, qui incarne Zighoud Youcef, et Lina, interprétant Chama Zighoud enfant, ont également été salués pour leur prestation.

Ce long-métrage s’inscrit dans une démarche de sauvegarde et de mise en valeur de la mémoire collective, un engagement porté par les institutions culturelles et historiques du pays. La musique du film, signée par Safy Boutella, apporte une dimension supplémentaire à cette fresque historique, accentuant l’intensité dramatique des événements racontés.

En marge de cette projection, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits a poursuivi sa visite dans la wilaya de Constantine, où il a notamment inauguré plusieurs projets de développement et présider une conférence à l’université Emir-Abdelkader des sciences islamiques, consacrée à la transmission de l’héritage historique aux jeunes générations.

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