La France tenue de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires dans le Sud algérien

ALGER- Des experts et des juristes ont affirmé que la France est tenue de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires effectuées durant la période coloniale dans le Sud algérien et de nettoyer les sites de ces explosions qui ont eu de graves effets sur l'homme et l'environnement. A ce propos, la militante des droits de l'Homme, Fatma Zohra Benbrahem, a expliqué dans une déclaration à l'APS à la veille de la commémoration du 65e anniversaire des explosions nucléaires française dans la région de Reggane (Adrar), que le dossier des explosions nucléaires français en Algérie "a évolué au cours des dernières années, car des efforts sont déployés pour lever le voile sur les vérités que la France cherche à dissimuler à travers des rapports fabriqués et falsifiés pour se disculper des crimes qu'elle a commis contre le peuple algérien". Elle a souligné l'importance de poursuivre les efforts pour amener les autorités françaises à dévoiler les sites des déchets nucléaires, et les obliger à payer les coûts des dommages causés par ces explosions, précisant qu'il s'agit avant tout de "nettoyer les sites contaminés, de remettre les cartes topographiques correspondantes et de fournir des mesures de soins et des compensations pour toutes les victimes des maladies causées par ces explosions". Mme Benbrahem a insisté sur la nécessité d'exiger que soit reconnu le 13 février comme "journée mondiale des victimes des explosions atomiques", outre la tenue d'"une conférence internationale pour obliger les pays pollueurs à dépolluer tous les sites des explosions". Elle a ajouté qu'elle "poursuivra le combat, surtout face à la persistance de la France dans ses mensonges et les rapports fabriqués de toutes pièces qu'elle publie", soulignant que "tout le monde sait que c'est la France qui a effectué des explosions nucléaires dans le Sahara algérien et il ne s'agissait pas de simples essais". De son côté, le chercheur en génie nucléaire, Amar Mansouri, a appelé à œuvrer à "réfuter les mensonges français concernant les dommages résultant des explosions nucléaires", appelant à poursuivre le combat pour exiger de la France de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires dans le Sud algérien outre le nettoyage des sites pollués et l'indemnisation des victimes. Pour sa part, le chercheur en Histoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a estimé qu'il "est temps que la France assume sa responsabilité pénale concernant ses explosions nucléaires dans le Sahara algérien, qui sont l'un des plus grands crimes contre l'humanité", du fait que la pollution radioactive qui en résulte "ne disparaît pas après un certain temps mais ses effets s'étendent sur des milliers d'années", a-t-il dit. Dans cette même perspective, le professeur d'Histoire contemporaine à l'Université Blida 2, Ben Youcef Tlemsani, a évoqué l'importance de suivre ce dossier en "menant une action forte et une mobilisation continue pour obliger la France à assumer ses responsabilités en ce qui concerne la pollution de l'environnement et les dommages causés à l'homme et à la faune".

Fév 12, 2025 - 18:44
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La France tenue de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires dans le Sud algérien

ALGER- Des experts et des juristes ont affirmé que la France est tenue de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires effectuées durant la période coloniale dans le Sud algérien et de nettoyer les sites de ces explosions qui ont eu de graves effets sur l'homme et l'environnement.

A ce propos, la militante des droits de l'Homme, Fatma Zohra Benbrahem, a expliqué dans une déclaration à l'APS à la veille de la commémoration du 65e anniversaire des explosions nucléaires française dans la région de Reggane (Adrar), que le dossier des explosions nucléaires français en Algérie "a évolué au cours des dernières années, car des efforts sont déployés pour lever le voile sur les vérités que la France cherche à dissimuler à travers des rapports fabriqués et falsifiés pour se disculper des crimes qu'elle a commis contre le peuple algérien".

Elle a souligné l'importance de poursuivre les efforts pour amener les autorités françaises à dévoiler les sites des déchets nucléaires, et les obliger à payer les coûts des dommages causés par ces explosions, précisant qu'il s'agit avant tout de "nettoyer les sites contaminés, de remettre les cartes topographiques correspondantes et de fournir des mesures de soins et des compensations pour toutes les victimes des maladies causées par ces explosions".

Mme Benbrahem a insisté sur la nécessité d'exiger que soit reconnu le 13 février comme "journée mondiale des victimes des explosions atomiques", outre la tenue d'"une conférence internationale pour obliger les pays pollueurs à dépolluer tous les sites des explosions".

Elle a ajouté qu'elle "poursuivra le combat, surtout face à la persistance de la France dans ses mensonges et les rapports fabriqués de toutes pièces qu'elle publie", soulignant que "tout le monde sait que c'est la France qui a effectué des explosions nucléaires dans le Sahara algérien et il ne s'agissait pas de simples essais".

De son côté, le chercheur en génie nucléaire, Amar Mansouri, a appelé à œuvrer à "réfuter les mensonges français concernant les dommages résultant des explosions nucléaires", appelant à poursuivre le combat pour exiger de la France de remettre les cartes topographiques des sites des explosions nucléaires dans le Sud algérien outre le nettoyage des sites pollués et l'indemnisation des victimes.

Pour sa part, le chercheur en Histoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a estimé qu'il "est temps que la France assume sa responsabilité pénale concernant ses explosions nucléaires dans le Sahara algérien, qui sont l'un des plus grands crimes contre l'humanité", du fait que la pollution radioactive qui en résulte "ne disparaît pas après un certain temps mais ses effets s'étendent sur des milliers d'années", a-t-il dit.

Dans cette même perspective, le professeur d'Histoire contemporaine à l'Université Blida 2, Ben Youcef Tlemsani, a évoqué l'importance de suivre ce dossier en "menant une action forte et une mobilisation continue pour obliger la France à assumer ses responsabilités en ce qui concerne la pollution de l'environnement et les dommages causés à l'homme et à la faune".