Airbags Takata : Stellantis immobilise 225 000 véhicules Citroën en France

Stellantis a lancé une nouvelle alerte de sécurité auprès de 225 000 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 en France.

Le constructeur demande à ces automobilistes de ne plus utiliser leur véhicule jusqu’au remplacement des airbags Takata, en raison d’un risque de dysfonctionnement potentiellement mortel.

Cité par la presse française, le groupe automobile a précisé que cette mesure s’inscrit dans l’opération « stop drive », qui vise à éviter de nouveaux accidents liés aux airbags défectueux. Ces derniers, contenant un gaz propulseur susceptible de se dégrader avec le temps, peuvent exploser de manière anormale lors d’un choc, projetant des fragments métalliques vers les passagers.

Cette annonce fait suite à une précédente campagne de rappel lancée en janvier, qui concernait environ 250 000 véhicules construits entre 2009 et 2013. Stellantis avait déjà invité leurs propriétaires à effectuer une révision, mais la découverte récente d’une anomalie sur un airbag en Loire-Atlantique a conduit le groupe à renforcer les mesures de sécurité.

« Nous avons constaté une dégradation des propriétés du gaz dans l’un des airbags testés. En cas d’accident, il pourrait se déclencher avec une force excessive, augmentant le risque de blessures graves », a indiqué un porte-parole du groupe, cité par la presse française.

Pour répondre à l’urgence, Stellantis a mobilisé son réseau de concessionnaires et accéléré la production des airbags de remplacement. Huit de ses usines en France, dont celles de Rennes, Poissy et Sochaux, ont été mises à contribution pour accueillir les propriétaires et assurer le changement des équipements défectueux.

D’autres constructeurs comme Volkswagen, Nissan, BMW et Toyota ont également été touchés par ce scandale et ont dû rappeler des millions de véhicules équipés des airbags Takata. Cette crise, qui a éclaté en 2014, a conduit le fabricant japonais à la faillite et provoqué plusieurs décès dans le monde, indique Les Échos.

En France, plusieurs propriétaires de Citroën C3 ont porté plainte contre Stellantis pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pratiques commerciales trompeuses », réclamant des compensations financières.

L’affaire met une fois de plus en lumière les défaillances des rappels automobiles et pose la question de la réactivité des constructeurs face aux risques liés aux équipements de sécurité, selon le journal économique français. Stellantis, de son côté, insiste sur la nécessité pour les propriétaires concernés de se conformer aux consignes de sécurité et de prendre rendez-vous sans délai pour le remplacement de leurs airbags.

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