A l’obsessionnel compulsif Driencourt : la guerre est finie et vous l’avez perdue !

Par Anouar Macta – «Il existe des hommes qui, à force de se regarder dans le miroir du passé, en... L’article A l’obsessionnel compulsif Driencourt : la guerre est finie et vous l’avez perdue ! est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Juil 16, 2025 - 08:56
 0
A l’obsessionnel compulsif Driencourt : la guerre est finie et vous l’avez perdue !

Par Anouar Macta – «Il existe des hommes qui, à force de se regarder dans le miroir du passé, en deviennent les fantômes.» Il est des hommes que l’histoire oublie volontairement. Non qu’elle les haïsse, mais parce qu’ils sont, dans leur essence même, une offense à la grandeur. Xavier Driencourt appartient à cette catégorie d’ombres sans légende, de figures effacées qui se dressent pourtant avec la morgue d’un gouverneur sans territoire, comme un César exilé dans une province que le temps a désertée.

Il n’est point de passion plus triste que celle d’un homme attaché à une idée morte. Driencourt n’aime pas l’Algérie. Il l’habite mentalement comme un caveau d’Empire. Il y retourne sans cesse comme on revient au lieu d’un chagrin ancien, non pour comprendre, mais pour conserver. Son regard est un sarcophage. Sa parole, une cérémonie funèbre. Il ne dialogue pas avec le présent, il parle aux cendres. Ce qu’il ressasse n’est pas une analyse, c’est une incantation.

Il fut ambassadeur, il est aujourd’hui ressasseur. Ce qu’il perd en fonction, il croit le gagner en aigreur. Chaque article qu’il livre est un mausolée pour ses illusions brisées. Il écrit à la manière d’un homme qui se sait seul et qui, pour conjurer ce silence, convoque le spectre des colonies, le souvenir d’un monde hiérarchisé, où l’Algérie était docile et la France triomphante.

Il s’est trouvé une tribune dans ce que la presse hexagonale produit de plus indécent : Valeurs Actuelles. Ce torchon anachronique n’est pas un journal, c’est un bunker. Une imprimerie qui sent la poudre, où l’on imprime la haine en noir et blanc, avec des en-têtes en lettres gothiques.

Mais la terre ne répond plus. Le monde ne l’écoute plus. Et l’Algérie, dans sa souveraineté âpre, lui renvoie une vérité que l’homme, manifestement, ne veut pas entendre : elle n’est plus son décor. Elle ne lui appartient plus. Driencourt écrit comme on arpente les couloirs d’une maison vendue, dont on n’a jamais digéré la perte.

Il s’entoure des mots comme d’un uniforme démodé. Il s’abrite dans un style compassé pour masquer la vacuité de sa vision. Il rêve d’une France couchée sur ses gloires passées, étrangère à ce siècle, incapable d’assumer la pluralité du monde. A ceux qui lui opposent l’histoire, il offre des mythes. A ceux qui lui parlent du futur, il répond par des cendres.

Mais ce n’est pas l’Algérie qu’il combat, c’est l’idée qu’un peuple puisse sortir de la tutelle, puisse se relever, puisse nommer, enfin, son passé. Ce qu’il hait dans l’Algérien libre, c’est ce qu’il ne fut jamais un insoumis.

Et, alors qu’il tente encore, dans quelque tribune oubliée, d’aligner ses rancunes, qu’on lui dise, sans colère mais avec une pitié souveraine : le cessez-le-feu a été signé. La guerre est finie. Et vous l’avez perdue.

A. M.

L’article A l’obsessionnel compulsif Driencourt : la guerre est finie et vous l’avez perdue ! est apparu en premier sur Algérie Patriotique.