Baccalauréat professionnel  : Cinq filières principales en septembre 2025

Après moult hésitations, dues à l’absence d’une vision pédagogique claire du projet, le ministère de l’Éducation semble enfin décidé à passer aux actes concernant le bac professionnel. En effet, la rentrée de septembre 2025 sera celle de sa mise en œuvre effective, à en croire Seddik Koudil, directeur de l’Organisation et du Suivi de la formation au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, qui s’est exprimé mercredi sur le sujet. Cinq filières principales de baccalauréat professionnel seront ainsi ouvertes dès septembre, dans une première phase qui touchera 13 wilayas, a expliqué Koudil. Il s’agira des filières énergie et environnement, industries manufacturières, électronique et mécanismes, mécanique et électromécanique, et agriculture, qui comprennent chacune plusieurs spécialités « adaptées aux spécificités de chaque wilaya et à la nature du marché du travail au niveau local », a indiqué le responsable. Dans sa première étape, l’enseignement sera dispensé dans 14 lycées professionnels, équipés de technologies modernes et renforcés par des cadres spécialisés pour accueillir la première promotion. Ces lycées professionnels sont destinés aux « élèves de 4e année moyenne, admis au cycle d’enseignement post-obligatoire et qui pourront bénéficier d’un enseignement de trois (03) ans, couronné par un baccalauréat professionnel. Le programme comprend des cours d’enseignement général, technique et professionnel, ainsi que des périodes de formation en milieu professionnel », précise le cadre du ministère, faisant savoir aussi que des contenus et des programmes, dans les domaines académique et technique, ont été élaborés et que des manuels et des guides professionnels « sont en phase de préparation ». Le baccalauréat professionnel est « un diplôme national officiel attribué par l’État et délivré par le Centre national des examens et concours de la formation et de l’enseignement professionnels », ajoute le responsable. Un nouveau diplôme qui atteste d’une qualification professionnelle donc, et qui « ouvre la perspective de poursuivre l’enseignement dans des filières techniques dans des instituts ou centres d’excellence, ou d’accéder au monde de l’emploi, à travers la pratique d’une profession ou la création de projets dans le cadre de l’entrepreneuriat », a ajouté Koudil. Cela étant, certaines interrogations se font jour : sur quelle base, par exemple, un élève en fin de « cycle obligatoire » sera-t-il orienté vers les filières débouchant sur le bac professionnel ? Un titulaire du bac professionnel pourra-t-il changer d’orientation à l’université, pour suivre un cycle long ? Une campagne de sensibilisation dans les collèges est nécessaire et a d’ailleurs été annoncée par le responsable. Elle se fera auprès des élèves et de leurs parents, pour « casser » tous les clichés qui entourent ce bac professionnel, perçu comme étant « le dernier choix ». 

H. Khellifi

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