Bahloul sous très forte pression

Le CR Belouizdad traverse une zone de turbulences en ce début de préparation estivale, et la situation semble loin de s’éclaircir. Le dossier des joueurs à libérer, annoncé depuis plusieurs semaines, est toujours au point mort, créant un véritable casse-tête pour la direction du club et semant le doute dans les plans du nouvel entraîneur en chef, Saed Ramovic.

Si l’entraîneur a été clair avec les joueurs qui ne font pas partie de ses plains, en le leur annonçant , aucun d’eux n’a encore quitté officiellement le club. Pis encore, ils continuent de s’entraîner dans une ambiance flottante, sans réelle perspective.

Une inaction inquiétante
Cette inertie est d’autant plus préoccupante qu’elle commence à agacer sérieusement le technicien bosnien Saed Ramovic. Dès son arrivée à Alger, celui-ci avait défini les contours de son effectif et souhaitait rapidement tourner la page avec certains éléments pour libérer de la place, notamment sur le plan financier et administratif. Or, à l’heure actuelle, les choses n’ont pas bougé d’un iota. Selon des sources internes au club, le président Badredine Bahloul peine à trouver des solutions concrètes pour dénouer ce dossier. La résiliation à l’amiable de certains contrats bute sur des exigences salariales jugées excessives, et les joueurs, de leur côté, ne montrent aucun empressement à partir. C’est le cas notamment de Mouad Souyad, dont l’attitude interpelle : bien qu’informé par le staff technique qu’il ne figure plus dans les plans du club, le défenseur central ne manifeste aucune volonté de négocier son départ, préférant « attendre tranquillement » une issue favorable, voire toucher le reste de son contrat.

Ramovic perd patience
Cette passivité des joueurs, combinée à l’incapacité de la direction à débloquer la situation, commence à peser lourd sur le climat interne du club. Ramovic, réputé pour son exigence et sa rigueur, ne cache plus son agacement. Il considère ce blocage comme un frein direct à la bonne préparation de l’équipe, alors que le CRB ambitionne de jouer les premiers rôles en championnat et d’aller loin en compétitions africaines.
Le président Bahloul se retrouve désormais dans une situation pour le moins délicate. Face à l’urgence du mercato et aux exigences de son entraîneur, il doit impérativement trouver une issue rapide à ce dossier, sous peine de voir le malaise s’installer durablement dans le vestiaire. D’autant que le groupe actuel, déjà perturbé par l’incertitude entourant plusieurs départs, peine à se projeter pleinement vers la nouvelle saison. À quelques semaines de la reprise officielle des compétitions, le CRB n’a plus le luxe d’attendre. Le dossier des libérés est devenu un point noir que la direction doit impérativement régler. Sinon, c’est toute la dynamique de la saison qui risque d’être compromise.

Akram B.