Port phosphatier d’Annaba : Accélérer les travaux pour une mise en service rapide

Le projet d’extension du port phosphatier d’Annaba, qui prévoit la réalisation d’un quai minéralier dans le cadre du projet intégré du phosphate, a été au centre d’une réunion de travail présidée jeudi par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, qui a fait le point sur l’état d’avancement du chantier et les mesures prises pour accélérer les travaux.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des réunions organisées la veille par le ministre avec les cadres et dirigeants des groupes et entreprises nationales sous tutelle, consacrées au suivi de la mise en œuvre des grands projets stratégiques du secteur, en particulier dans le domaine des infrastructures.

Ont pris part à la réunion les cadres centraux du ministère, le directeur général de l’Agence nationale de réalisation des infrastructures portuaires (ANRIP), maître d’ouvrage du projet, ainsi qu’un consortium algéro-chinois regroupant les entreprises de réalisation, dont Cosider-TP, la Méditerranéenne des travaux maritimes (MEDITRAM), la China Harbour Engineering Company (CHEC), en plus du PDG du laboratoire d’études maritimes (LEM) et du PDG de la société Alfapipe.

Le directeur général de l’ANRIP a présenté un exposé technique détaillé sur l’état d’avancement du chantier, mettant en lumière certains obstacles identifiés lors des discussions de la veille. Le ministre a, pour sa part, proposé des solutions opérationnelles afin d’accélérer la cadence et de garantir l’achèvement du projet, notamment grâce à une meilleure coordination entre les acteurs concernés.

Dans ce sens, le consortium des entreprises de réalisation s’est engagé à fournir rapidement tous les matériaux et équipements nécessaires en quantités suffisantes, permettant au chantier de fonctionner à pleine capacité. Il a également réaffirmé sa volonté d’assurer une coordination étroite et continue entre tous les partenaires, afin de respecter les délais contractuels fixés, conformément aux orientations du président de la République.

Djellaoui a annoncé la création d’une cellule de suivi dédiée au projet, réunissant l’ensemble des acteurs concernés, dont la directrice centrale de développement des infrastructures portuaires, représentant le ministère. Cette cellule aura pour mission de renforcer le contrôle et d’assurer un suivi rigoureux des différentes phases de réalisation.

En outre, la rencontre a permis d’aborder les derniers préparatifs liés aux visites de terrain que le ministre effectuera dès le début de la semaine prochaine, afin de constater l’avancement des grands projets d’infrastructures en cours à l’échelle nationale.

Pour rappel, le projet intégré du phosphate vise à exploiter le gisement de Bled El Hadba (Tébessa), transformer le phosphate à Oued Keberit (Souk Ahras) et à Hadjar Soud (Skikda), avant d’exporter les produits via la voie portuaire, permettant à l’Algérie de devenir un exportateur mondial majeur d’engrais et de diversifier l’économie hors hydrocarbures. Le projet, mené par Sonatrach et Sonarem, comprend le développement de l’infrastructure minière, ferroviaire et portuaire, et devrait créer des milliers d’emplois.

Une fois réceptionné, ce projet permettra également le transport de plus de 10 millions de tonnes/an de phosphate extrait de Bled El Hadba, ainsi que sa transformation, son traitement et son exportation, générant ainsi des revenus pouvant atteindre 2 milliards de dollars/an, de même qu’il permettra d’élargir et de diversifier les activités économiques et commerciales aux niveaux local et national.

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