Canada : quel avenir pour l’immigration francophone après les élections fédérales ?

Les prochaines élections fédérales au Canada seront décisives pour l’immigration, notamment francophone. Les principaux partis en course à la 45e législature de la Chambre des communes prônent un durcissement sur la question de l’immigration.

Les Canadiens sont appelés aux urnes le 28 avril pour choisir leurs nouveaux députés, dans le cadre des élections fédérales anticipées.

Si l’immigration francophone constitue l’un des principaux enjeux, après la question des tensions grandissantes et la guerre des tarifs douaniers avec les États-Unis de Donald Trump.

Immigration : vers un nouveau durcissement au Canada ?

Selon Radio Canada, les principaux partis politiques en course dans les élections fédérales prônent un certain durcissement au sujet de l’immigration francophone. Le gouvernement canadien avait déjà commencé à serrer la vis depuis quelques mois.

Avant sa démission au début de l’année 2025, le gouvernement canadien de Trudeau a annoncé une réduction de 21 % des cibles de l’immigration permanente, ainsi qu’un plafond de l’immigration temporaire.

Lors de la campagne électorale pour le compte des prochaines élections fédérales, sa formation, le Parti libéral du Canada, a promis de maintenir ces cibles, rapporte le même média.

De leur côté, les conservateurs s’engagent à ce que l’immigration soit dépendante du nombre de logements disponibles dans le pays. Une proposition qui intervient au moment où le Canada fait face à une crise de logement.

« L’immigration est un besoin pour faire fonctionner l’économie »

La tendance générale est à un durcissement sur le sujet. Ce qui est plutôt préoccupant pour Faïçal Zellama, économiste et professeur agrégé à l’Université de Saint-Boniface, qui voit dans ce refroidissement une omission d’un facteur clé dans l’avenir, la croissance et le développement du Canada.

Pour les francophones hors Québec, l’immigration devrait leur permettre de renflouer leur nombre, espérant qu’elle soit au cœur des prochaines élections. « Quand on touche l’immigration, on parle de l’importance d’avoir une cible de 12 % à l’immigration francophone », a souligné Derek Bentley, président de la Société de la francophonie manitobaine.

« Ce n’est pas seulement un besoin de faire venir les gens. C’est aussi un besoin pour faire fonctionner l’économie et aider les entreprises à trouver de la main-d’œuvre plus rapidement », a déclaré un entrepreneur francophone établi au Canada, cité par les médias locaux.

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