Sanah Djebli, l’Algérienne qui fait rayonner le couscous en Australie

À l’occasion de l’Aïd el-Fitr, le média britannique The Guardian a approché 5 chefs étrangers basés en Australie pour partager leurs plats emblématiques pour cette célébration.

Parmi eux, Sanah Djebli, une Algérienne installée à Sydney, a fait honneur à ses racines en évoquant le couscous parfumé qu’on retrouve dans tous les foyers algériens.

Le couscous, un plat universellement algérien

Plat national en Algérie, le couscous est inscrit depuis 2020 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Chaque famille algérienne a sa version préférée, une recette qu’on transmet de génération en génération, et chaque région y apporte sa touche.

Dans les colonnes du Guardian, Sanah Djebli est restée fidèle à la tradition du couscous lors des événements importants. C’est effectivement un plat qui trône sur les tables de l’Aïd, comme premier repas salé à partager après 30 jours de jeûne.

« Pendant l’Aïd, nous prenons généralement le petit-déjeuner puis rendons visite à ma grand-mère, qui serait éveillée depuis des heures pour préparer le couscous », relate l’Algéro-Australienne.

Préparer un couscous dans les règles de l’art est en effet un processus long et méticuleux, une harmonie entre savoir-faire et patience :

« C’est un long processus : la semoule est cuite à la vapeur, enduite de beurre ou de smen -ou huile d’olive- et mélangée à la main, puis à nouveau cuite à la vapeur. Le secret est de ne jamais la laisser toucher l’eau », décrit Sanah Djebli.

« Il n’y a pas de recette écrite, mais c’est toute la beauté de la chose »

Copropriétaire du café-restaurant Café Tanja à Sydney, Sanah fait rayonner les traditions algériennes à des milliers de kilomètres de son pays natal.

En ce qui concerne le couscous, « nous le servons garni de légumes cuits lentement et d’une sauce épicée à base de tomates, qui est courante en Algérie ».

Plat vivant qui évolue sans perdre sa base, le couscous algérien peut être décliné à l’infini. Des spécialistes en cuisine affirment même qu’il y a « des milliers de versions de couscous, salés et sucrés, avec ou sans légumes, toutes les viandes y passent, le poisson, le poulet et les herbes ».

Comme le précise Sanah Djebli, « il n’y a pas de recette écrite pour quoi que ce soit, mais c’est la beauté de la chose : pour apprendre à le faire, il faut passer du temps en famille ».

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