Ces rapports de diplomates algériens qui prédisaient la grave crise avec Paris
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Par Houari A. – Nous avons appris de sources généralement bien informées que des diplomates algériens en poste à Paris ont, depuis fort longtemps, prédit la grave crise qui secoue les relations entre l’Algérie et la France. De nombreux rapports ont été adressés aux autorités algériennes compétentes pour alerter sur les manœuvres de cercles hostiles à l’Algérie, aux fins de saboter tout rapprochement entre les deux pays, et ce, en adoptant une stratégie à long terme qui a fini par aboutir à la situation conflictuelle actuelle.
Cette information révèle, en fait, que les architectes de cette approche inamicale ont procédé par étapes jusqu’à arriver à la cassure voulue par des grenouilleurs agissant au sein même des rouages de l’Etat français, de ses institutions, de ses médias stipendiés, etc., qui ont fini par transformer leur projet en une réalité dont on voit aujourd’hui les conséquences. Dans leurs rapports, ces diplomates algériens ont attiré l’attention sur la nature même du régime français et le socle sur lequel il repose. Ils ont précisé que si des responsables politiques et des opérateurs économiques français œuvraient à l’instauration d’une relation apaisée avec l’Algérie, leur action est constamment contrée par des milieux hostiles qui s’échinent à maintenir une tension permanente par divers biais.
Ces cercles sont infiltrés dans des institutions aussi sensibles que les services de renseignement, notamment la DGSE, les ministères régaliens, au premier rang desquels celui de l’Intérieur, le complexe médiatique et la société civile via les organisations supposément non-gouvernementales (ONG). A ces institutions officielles françaises se greffent des organismes en apparence internationaux, dont le siège se trouve à Paris. Il en est ainsi de l’Unesco, dirigée par la fille du gouverneur général français auprès du Maroc, André Azoulay, et composée à près de 90% de fonctionnaires de nationalité française, selon un ancien fonctionnaire algérien au sein de cette coquille vide, phagocytée par le lobby sioniste. Il en va de même pour l’Institut du Monde arabe (IMA), aux destinées duquel préside l’inamovible octogénaire Jack Lang, qui affiche ostensiblement son tropisme pour la monarchie marocaine.
Ces cercles hostiles sont solidement ancrés dans la politique anti-algérienne de la France où on constate que toutes les tentatives d’en atténuer l’influence néfaste sont immédiatement et violemment contrées dans les médias dominants et par des mesures et des discours malveillants et de plus en plus violents. C’est ainsi que les voix objectives de l’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac, Dominique de Villepin, de l’historien Benjamin Stora, de l’éditorialiste de talent Jean-Michel Aphatie et, plus récemment, du président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française, Michel Bisac, qui a tiré la sonnette d’alarme sur la menace que l’entêtement du régime de Paris fait peser sur les entreprises françaises, sont étouffées et stigmatisées.
L’Algérie savait donc, depuis longtemps, que les relations algéro-françaises se dirigeaient inexorablement vers un point de rupture. Elle a laissé faire et a attendu que la faute vienne de la partie française. Entretemps, elle explorait d’autres horizons, jusqu’à reléguer la France du rang de premier partenaire politique, diplomatique, économique et culturel, à celui d’acteur de second ordre.
H. A.
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