Chantiers et accès bloqués à Zaâfrania (Annaba) : Le torchon brûle entre promoteurs immobiliers
Un nouveau bras de fer secoue le secteur immobilier dans la zone de Zaâfrania 2. Quatre promoteurs ont déposé une plainte collective contre un cinquième promoteur, accusé d’avoir fermé la route principale menant à plusieurs projets en chantier. Un acte qui, selon les plaignants, constitue « une entrave manifeste à la libre circulation sur une […] The post Chantiers et accès bloqués à Zaâfrania (Annaba) : Le torchon brûle entre promoteurs immobiliers first appeared on L'Est Républicain.

Un nouveau bras de fer secoue le secteur immobilier dans la zone de Zaâfrania 2. Quatre promoteurs ont déposé une plainte collective contre un cinquième promoteur, accusé d’avoir fermé la route principale menant à plusieurs projets en chantier. Un acte qui, selon les plaignants, constitue « une entrave manifeste à la libre circulation sur une voie publique ». Cette fermeture, dénoncée comme illégale, s’appuie sur l’article 408 de la loi 06-23 et 06-24, qui stipule : « Quiconque, en vue de provoquer un accident ou d’entraver ou gêner la circulation, place sur une route ou un chemin public un objet faisant obstacle au passage des véhicules (…) est puni de la réclusion à temps de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amende de 500.000 DA à 1.000.000 DA ». Pour les promoteurs « lésés », l’affaire dépasse le simple conflit de voisinage. Ils déplorent un retard administratif préoccupant dans le traitement du dossier qui aurait encouragé cette récidive. La même route avait déjà été fermée par le même acteur en 2018, avant d’être rouverte suite à une réquisition de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba (n°405 en date du 11 juillet 2019). Le motif invoqué à l’époque : la route figure bel et bien dans le Plan d’Occupation des Sols (POS). Malgré cet antécédent, les autorités locales, notamment les services techniques et la direction des Domaines, affirment, selon un procès-verbal de la direction du logement, qu’« aucune mesure ne sera prise tant que la justice n’aura pas tranché le litige ». Une posture jugée incompréhensible par les plaignants : « Comment concevoir que l’administration reste passive face à une infraction aussi flagrante ? Même si des plaintes sont en cours au pénal, cela n’empêche pas l’application des décisions administratives », dénoncent-ils. Ils évoquent également des soupçons d’empiétement sur des espaces verts par le promoteur mis en cause, en appelant à la vérification du certificat de conformité et du bornage de son projet. Le 5 décembre 2023, lors d’une visite sur site d’une commission pluridisciplinaire, un représentant de la direction du Logement a pourtant rappelé au promoteur en faute « l’obligation de respecter le plan d’aménagement approuvé, faute de quoi, il s’expose à des sanctions prévues par la loi n°11-04 relative à la promotion immobilière, dont le retrait définitif de l’agrément ». Mais sur le terrain, les travaux restent paralysés. Exaspérés, les quatre promoteurs interpellent directement le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, et par ricochet le maire du chef-lieu, pour qu’une intervention urgente soit engagée. « La situation actuelle impacte gravement l’avancement de nos projets. Les retards s’accumulent, avec des conséquences financières et opérationnelles considérables », préviennent-ils. Cependant, nos multiples tentatives d’avoir la version de l’autre partie en conflit sont restées vaines. Le propriétaire de la promotion « Syef » est absent, nous dit-on. Faut-il rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en garde les fonctionnaires de l’administration contre les blocages d’investissement ? L’affaire révèle une tension croissante dans le secteur immobilier local où les abus entre opérateurs, souvent sur fond de vide ou de lenteur administrative, menacent l’achèvement de projets pourtant vitaux pour la dynamique urbaine d’Annaba.
B. S. -E.
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