Conférence sur le dialogue interreligieux à Rome : l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de tolérance religieuse présentée

ALGER - Le membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Mechegueg a présenté, à Rome (Italie), l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de tolérance religieuse et de défense des causes justes dans le monde, indique samedi un communiqué de l'institution parlementaire. Intervenant lors de la plénière de la 2e Conférence parlementaire sur le dialogue interreligieux, organisée par l'Union interparlementaire (UIP) et le Parlement italien, le député a mis en avant "la vision de l'Algérie puisée dans son histoire séculaire et son expérience pionnière en matière de tolérance religieuse, de législation garantissant les libertés et de défense des causes justes dans le monde, la cause palestinienne en tête". Soulignant que "l'Algérie a toujours été, au fil des siècles, une terre de tolérance et de rencontre des religions", le député a étayé son propos en rappelant "l'existence de la Basilique Saint-Augustin à Annaba" et en évoquant "l'Emir Abdelkader, qui a sauvé des centaines de chrétiens et de juifs à Damas, devenant ainsi un symbole de la conscience humaine et du droit international humanitaire". Ce legs civilisationnel n'est pas resté confiné à la mémoire, mais "a été traduit par l'Algérie constitutionnellement", a-t-il poursuivi, rappelant l'article 51 de la Constitution, qui "garantit la liberté d'exercice des cultes et protège les lieux de cultes de toute influence politique". L'Algérie a également "créé une commission nationale des cultes autres que musulman, chargée de prendre en charge leurs affaires, d'entretenir leurs lieux de culte, d'approuver la rénovation de leurs églises et de faciliter l'entrée de leurs religieux" et a aussi "promulgué la loi 20-05 du 28 avril 2020 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine, en vertu de laquelle a été créé l'Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de haine", a ajouté le parlementaire algérien. Il a, par ailleurs, mis en garde contre "la multiplication des violations internationales qui sapent les bases du dialogue interreligieux et interculturel" et "l'instrumentalisation de la religion et de l'identité pour justifier la violence, la répression et la discrimination", évoquant la situation à Ghaza et dans les territoires occupés, qui restera, a-t-il dit, "une tache indélébile sur la conscience du monde". Après avoir rappelé l'engagement de l'Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à demeurer "une voix en faveur d'une paix juste, un espace de coexistence et de libertés, et un acteur engagé dans la construction d'un monde juste et digne", M. Mechegueg a appelé à "incarner ce dialogue" par "des lois protégeant les individus, des institutions garantissant les droits, et des consciences éveillées défendant la dignité". Il est à noter que des délégations parlementaires et religieuses du monde entier ont participé à cette conférence, à laquelle ont également assisté la présidente de l'UIP et les présidents des deux chambres du Parlement italien. 

Juin 21, 2025 - 19:53
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Conférence sur le dialogue interreligieux à Rome : l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de tolérance religieuse présentée
Conférence sur le dialogue interreligieux à Rome : l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de tolérance religieuse présentée

ALGER - Le membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Mechegueg a présenté, à Rome (Italie), l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de tolérance religieuse et de défense des causes justes dans le monde, indique samedi un communiqué de l'institution parlementaire.

Intervenant lors de la plénière de la 2e Conférence parlementaire sur le dialogue interreligieux, organisée par l'Union interparlementaire (UIP) et le Parlement italien, le député a mis en avant "la vision de l'Algérie puisée dans son histoire séculaire et son expérience pionnière en matière de tolérance religieuse, de législation garantissant les libertés et de défense des causes justes dans le monde, la cause palestinienne en tête".

Soulignant que "l'Algérie a toujours été, au fil des siècles, une terre de tolérance et de rencontre des religions", le député a étayé son propos en rappelant "l'existence de la Basilique Saint-Augustin à Annaba" et en évoquant "l'Emir Abdelkader, qui a sauvé des centaines de chrétiens et de juifs à Damas, devenant ainsi un symbole de la conscience humaine et du droit international humanitaire".

Ce legs civilisationnel n'est pas resté confiné à la mémoire, mais "a été traduit par l'Algérie constitutionnellement", a-t-il poursuivi, rappelant l'article 51 de la Constitution, qui "garantit la liberté d'exercice des cultes et protège les lieux de cultes de toute influence politique".

L'Algérie a également "créé une commission nationale des cultes autres que musulman, chargée de prendre en charge leurs affaires, d'entretenir leurs lieux de culte, d'approuver la rénovation de leurs églises et de faciliter 
l'entrée de leurs religieux" et a aussi "promulgué la loi 20-05 du 28 avril 2020 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine, en vertu de laquelle a été créé l'Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de haine", a ajouté le parlementaire algérien.

Il a, par ailleurs, mis en garde contre "la multiplication des violations internationales qui sapent les bases du dialogue interreligieux et interculturel" et "l'instrumentalisation de la religion et de l'identité pour justifier la violence, la répression et la discrimination", évoquant la situation à Ghaza et dans les territoires occupés, qui restera, a-t-il dit, "une tache indélébile sur la conscience du monde".

Après avoir rappelé l'engagement de l'Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à demeurer "une voix en faveur d'une paix juste, un espace de coexistence et de libertés, et un acteur engagé dans la construction d'un monde juste et digne", M. Mechegueg a appelé à "incarner ce dialogue" par "des lois protégeant les individus, des institutions garantissant les droits, et des consciences éveillées 
défendant la dignité".

Il est à noter que des délégations parlementaires et religieuses du monde entier ont participé à cette conférence, à laquelle ont également assisté la présidente de l'UIP et les présidents des deux chambres du Parlement 
italien.